L'opposition béninoise rejette la liste électorale permanente informatisée ( LEPI), destinée à la prochaine élection présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 6 mars. Elle soutient que plus de 1,39 million électeurs n'auraient pas été enrôlés.
Selon le chronogramme, la liste doit être disponible le 20 février.
La coalition de l’opposition exige « la prise en compte de tous les citoyens qui remplissent les conditions légales pour figurer sur la liste électorale. » Elle propose notamment une table ronde qui regrouperait le gouvernement, les acteurs politiques, la société civile et les candidats en vue « de déterminer les mesures urgentes pour l'organisation d'élections équitables et transparentes qui garantissent la paix. »
Quatorze candidats sont en lice pour la présidentielle béninoise, dont le président sortant, Thomas Boni Yayi, le poids lourd de l’opposition, Me Adrien Houngbédji, et Abdoulaye Bio Tchané, ex-président de la Banque ouest-africaine de développement. Ce dernier est soutenu par la coalition ABT.
Un membre de cette coalition, le professeur Roger Gbegnonvi, membre de Coalition ABT soutenant ce dernier candidat, explique que le Bénin est « un pays essentiellement analphabète. Selon lui, il aurait fallu « deux ans au moins de travail ininterrompu » pour que l’élaboration de la LEPI puisse se faire sans problème. Non seulement, le Bénin n’a pas eu droit à ces deux ans, et des inondations ont coupé le pays en deux.