Selon le chef de l'État, cela passera par le retour au pays de tous les objets sacrés qui auraient été volés, pillés ou offerts.
Même si les Béninois applaudissent la volonté du chef de l'État, ils s'interrogent sur la possibilité de le faire, après avoir vu que le Nigeria, grand voisin de l'est du Bénin, n'a obtenu qu'une reconnaissance signée par la France.
Que pensent les acteurs culturels de cette entreprise ? Ginette Fleure Adande, correspondante à Cotonou, se penche sur la question.
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Pour beaucoup d'habitants, il était temps que quelqu'un prenne la décision de se fier aux exigences de la charte culturelle qui demande la reconstitution du patrimoine culturel du Bénin.
Après les exclamations de joie et de patriotisme, les vraies questions reviennent sur le tapis. Certains pensent que le chef de l'État s'est empressé de prendre une décision sans tenir compte des réalités impliquant un rapatriement d'oeuvres d'art.
Selon Franck Ogou, en fonction à l'école du patrimoine, "dans le cadre des rapatriements des biens, il faut préciser que la France n'a pas signé la convention unidroit", ajoutant qu'il "faut voir les accords bilatéraux entre la France et le Bénin".
Pascal Wanou partage cette idée selon laquelle le gouvernement ne doit sous aucun prétexte brandir la force pour récupérer des objets qui sont actuellement sur le sol français.
En attendant les Béninois caressent le rêve de pouvoir se compter parmi ceux qui verront un jour les objets du très emblématique roi Behanzin dont la déportation avait orchestré le pillage de son palais, lieu chargé d'histoire mais aussi de trésors royaux d'une richesse inestimable.
Ginette Fleure Adande (VOA Cotonou)