Bill Gates met en garde contre une résurgence du paludisme

Des médicaments pour lutter contre le paludisme sont donnés à cette petite fille malawite, à Kasungu, au Malawi, le 30 mai 2017.

Le milliardaire et philanthrope américain Bill Gates a mis en garde mercredi contre une résurgence du paludisme, faute d'une volonté politique d'éradiquer définitivement la maladie.

La mortalité liée au paludisme était en déclin depuis 2000 avant de grimper à nouveau en 2016 en raison d'une stagnation des efforts pour lutter contre cette maladie mortelle.

"Cette régression en 2016 avec un nombre de cas en hausse doit servir d'alerte", a déclaré le cofondateur de Microsoft lors d'un sommet consacré au paludisme à Londres. "Le financement (de la recherche) doit être de long terme et nous devons nous montrer plus malin" dans la lutte contre cette maladie, "au poids inacceptable".

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Plus de 445.000 personnes sont mortes du paludisme en 2016, principalement des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes. Un enfant en meurt toutes les deux minutes. Au total, 216 millions de personnes ont contracté la maladie cette année-là, dont 90% en Afrique où la maladie coûte 12 milliards de dollars à l'économie chaque année et absorbe 40% des dépenses de santé.

Entre 2000 et 2015, la mortalité a reculé de 60%, ce qui représente sept millions de vie sauvées, a souligné Bill Gates qui finance la recherche contre cette maladie depuis 1999. Des progrès "impressionnants" mais qui doivent se poursuivre, a-t-il dit.

Le sommet sur le paludisme se tenait en marge de celui des dirigeants des 53 pays membres du Commonwealth. Une organisation dont 90% de la population court le risque d'être atteinte de la maladie, a rappelé Bill Gates, appelant à maintenir l'effort financier pour l'éliminer.

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Les participants ont annoncé un investissement de 2,7 milliards de livres (3,1 milliards d'euros) dans la recherche, dont un milliard de dollars venant de Bill Gates (860 millions d'euros).

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, atteint de la maladie qui a aussi tué son frère, a déclaré qu'"un nouvel élan" était nécessaire. "Le financement est en déclin", a-t-il regretté, appelant à "renouveler l’engagement politique".
"Nous sommes à un croisement. Si nous relâchons nos efforts, nous savons que le paludisme va revenir de plus belle", a-t-il ajouté.

Avec AFP

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