M. Bongo a indiqué qu'il avait demandé à son Premier ministre de "mettre immédiatement au travail le gouvernement qui sera formé dans les tous prochains jours", dans un discours télévisé à la veille du 57e anniversaire de l'indépendance du Gabon.
Ce nouveau gouvernement sera formé "conformément aux conclusions du dialogue politique", a-t-il ajouté.
Ce "dialogue politique" pouvoir-opposition-société civile a été voulu par M. Bongo pour tenter de sortir le Gabon des tensions politiques nées de l'élection présidentielle d'août 2016 et des violences post-électorales.
Le rival de M. Bongo, Jean Ping, a refusé d'y participer et continue de se proclamer "le président élu", allant jusqu'à affirmer que l'actuel chef de l'Etat va bientôt quitter le pouvoir.
"Il n'y a pas un Gabon de la majorité et un Gabon de l'opposition, encore moins un Gabon d'ailleurs", a insisté M. Bongo alors qu'une partie de la diaspora conspue les officiels gabonais pendant leur déplacement à l'étranger.
Le président gabonais a aussi estimé qu'il y avait dans son pays, qui connait une grave crise économique en raison de la chute des prix du pétrole et d'un manque de diversification économique, "beaucoup trop de mouvements sociaux, intempestifs et pas souvent justifiés".
A l'occasion de la fête nationale de l'indépendance, M. Bongo a reçu du président français Emmanuel Macron un message de "sincères félicitations", aussi adressées au peuple gabonais.
"Usage diplomatique tout à fait routinier", selon une source française, ce message ayant été perçu au Gabon par certains opposants qui réclament le départ d'Ali Bongo comme un soutien au président.