Braconnage : la Tanzanie arrête cinq suspects après le meurtre d'un pilote britannique

Des officiels tanzaniens sur les lieux du crash de l'hélicoptère du pilote britannique, le 30 janvier 2016. (ITV Tanzania via AP)

Le pilote Roger Gower, 37 ans, est décédé le 29 janvier quand son hélicoptère, touché par balles, s'est écrasé lors d'un vol de surveillance au dessus de la réserve animalière de Maswa.

Le président tanzanien John Magufuli a condamné le meurtre d'un pilote britannique protecteur des éléphants, et annoncé l'arrestation de cinq personnes.

Le pilote Roger Gower, 37 ans, est décédé le 29 janvier quand son hélicoptère, touché par balles, s'est écrasé lors d'un vol de surveillance au dessus de la réserve animalière de Maswa, attenante au célèbre parc national du Serengeti, dans le nord de la Tanzanie.

Roger Gower travaillait pour une organisation de défense et de protection des animaux, le Fonds de protection de la faune Dan Friekdin.

"C'est un triste incident qui doit être fermement condamné", a déclaré le président Magufuli dans un communiqué publié lundi soir. Il a ordonné que toutes les personnes impliquées dans ce meurtre soient "poursuivies avec force et traduites devant la justice".

Cinq suspects, selon le communiqué, ont été arrêtés et sont interrogés par la police. Dimanche, le ministre tanzanien des Ressources naturelles et du tourisme, Jumanne Maghembe, faisait état de l'arrestation de trois braconniers présumés.

En outre, le président tanzanien s'est engagé à soutenir les efforts pour protéger la nature. "Je soutiens personnellement le combat contre le braconnage (..) nous devons travailler ensemble contre les braconniers", a-t-il dit.

Des images de l'hélicoptère abattu montrent des impacts de balles dans la carlingue, ainsi que des traces de sang sur le siège du pilote. Mais on ignorait dimanche si M. Gower avait succombé à une blessure par balle ou péri au moment du crash de son appareil.

L'accompagnateur du pilote, un guide sud-africain a pu sauter hors de l'hélicoptère avant qu'il ne s'écrase et est grièvement blessé, selon le porte-parole des Parcs nationaux tanzaniens, Pascal Shelutete, qui a souligné que les braconniers sont "lourdement armés avec des armes sophistiquées".

Selon des chiffres du gouvernement tanzanien, publiés en juin 2015 et cités par l'ONG Traffic spécialisée dans la surveillance de la faune sauvage, la population d'éléphants en Tanzanie a chuté de 109.051 en 2009 à 43.330 en 2014, des chiffres qui "montrent un déclin catastrophique".

Plus de 90% des ventes de défense récemment braconnées sont à destination de la Chine continentale, selon un rapport de l'ONG Save The Elephants présenté en juillet à Nairobi.

AFP