Le jugement en destitution de Dilma Rousseff après les JO, selon la presse brésilienne

la présidente du Brésil Dilma Rousseff tient la flamme olympique, à Brésilia, Brésil, 3 mai 2016. (AP Photo/Eraldo Peres)

Le quotidien O Globo est le premier a donné l’information. Il cite des proches collaborateurs du président de la Cour suprême, Ricardo Lewandowski, qui conduit la phase de la procédure au Sénat au cours de laquelle devrait avoir lieu le vote pour décider de la destitution ou non de la présidente brésilienne.

Le jugement en destitution par le Sénat de la présidente du Brésil Dilma Rousseff devrait avoir lieu après les Jeux Olympiques (5-21 août) et non plus en plein milieu, a rapporté mercredi le quotidien O Globo.

Le calendrier approuvé la semaine dernière par le Sénat repoussait déjà le vote pour décider si la dirigeante de gauche de 68 ans serait définitivement écartée ou non du pouvoir du 16 au 22 août, au lendemain de la clôture des Jeux.

Mais ce vote en séance plénière interviendra finalement après le 26 août, affirme O Globo, citant sans les identifier des proches collaborateurs du président de la Cour suprême, Ricardo Lewandowski, qui conduit cette phase de la procédure au Sénat.

Ni la Cour suprême, ni le Sénat n'ont confirmé l'information à l'AFP.

Mme Rousseff, du Parti des Travailleurs (PT-gauche), a été suspendue provisoirement de ses fonctions le 12 mai par le Sénat dans l'attente de son jugement final pour maquillage présumé des comptes publics en 2014, année de sa réélection, et début 2015.

La procédure en destitution a été ouverte en décembre 2015 et, après avoir été approuvée par la Chambre des députés et le Sénat, elle se trouve en phase d'instruction : recueil des preuves, présentation des témoins et autres sollicitations d'une commission spéciale du Sénat qui aide le président de la Cour suprême (STF).

Cette commission conclura ses travaux début août, quand elle présentera son rapport recommandant ou non la destitution, avant le vote en séance plénière. Un premier vote du rapport est prévu le 9 août : pour dépasser cette phase il devra obtenir la majorité simple des voix des 81 sénateurs (au moins 41) en séance plénière.

Si approuvé, il faudra de dix à quinze jours pour fixer la date du vote final en plénière, où au moins 54 voix seront nécessaires (deux tiers des sénateurs) pour écarter Mme Rousseff, sinon elle pourra reprendre ses fonctions.

Mme Rousseff se dit victime d'un "coup d'Etat parlementaire" ourdi par son vice-président Michel Temer, qui la remplace par intérim.

Si elle est définitivement écartée du pouvoir c'est lui qui la remplacera jusqu'à la fin de son mandat, en 2018.

Avec AFP