British Airways et Air France annoncent l'arrêt de leurs vols vers l'Iran

Un Aseman Airlines Fokker iranien s'apprête à décoller à l'aéroport de Téhéran à Mehrabad, le 6 août 2007.

British Airways et Air France ne desserviront plus Téhéran en septembre se conformant aux sanctions américaines.

La compagnie aérienne britannique British Airways a annoncé jeudi l'arrêt d'ici à un mois de ses vols vers l'Iran, qui ne font plus recette dans le contexte de l'entrée en vigueur des sanctions américaines.

Pour Air France, par contre, se sera à partir du 18 septembre, indique la direction de la compagnie aérienne française.

British Airways explique dans un communiqué avoir décidé de suspendre ses vols entre Londres et Téhéran, considérant qu'ils n'étaient à l'heure actuelle "pas viables commercialement".

Le transporteur présente ses excuses aux voyageurs qui prévoyaient de se rendre en Iran et indique discuter avec des compagnies aériennes partenaires afin de proposer de nouvelles réservations à ces clients.

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Air France, qui avait transféré vers sa compagnie à coûts réduits Joon ses liaisons avec Téhéran, "est passée de trois fréquences hebdomadaires à une depuis le 4 août, et arrête ses liaisons avec Téhéran le 18 septembre en raison de la faible rentabilité commerciale" de la ligne, selon le service communication du groupe. La compagnie britannique British Airways a également annoncé jeudi l'arrêt d'ici à un mois de ses vols vers l'Iran.

British Airways pourra alternativement proposer un remboursement ou la possibilité d'avancer son vol, précise la compagnie.

Le dernier vol vers Téhéran aura lieu le 22 septembre et celui en provenance de la capitale iranienne le 23.

La compagnie avait repris ses vols directs vers l'Iran il y a deux ans alors que les sanctions contre l'Iran avaient été alors assouplies, rappelle la BBC.

En dehors de British Airways, d'autres compagnies européennes desservent l'Iran comme Air France, Lufthansa ou encore Alitalia.

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De son côté, la compagnie néerlandaise KLM avait précédemment annoncé début juillet la suspension de ses vols entre Amsterdam et Téhéran à partir du 24 septembre prochain, évoquant alors des "raisons commerciales".

Mais le retrait américain de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien et l'entrée en vigueur début août de dures sanctions économiques ont changé les choses et remettent en cause plusieurs projets d'investissement d'entreprises européennes.

Daimler, le numéro un mondial de la voiture haut de gamme et des camions, a notamment jeté l'éponge, tandis que le français PSA prépare la suspension de ses activités.

Dans d'autres secteurs, le groupe de gaz industriel français Air Liquide a arrêté ses activités commerciales dans le pays, alors que le géant pétrolier français Total s'est officiellement désengagé de ses projets d'investissements de plusieurs milliards de dollars.

Avec AFP