Burkina Faso : le couple enlevé près de la frontière malienne est australien et non autrichien

Carte de l'Afrique de l'Ouest.

Leur enlèvement a été revendiqué par des jihadistes d'Ansar Dine.

Le couple enlevé vendredi 15 janvier dans le nord du Burkina Faso, dont le rapt a été revendiqué depuis par des jihadistes, est "australien" et non autrichien, a annoncé samedi le ministre burkinabè de la Communication Rémi Dandjinou.

"Les otages sont des Australiens et non des Autrichiens", a déclaré le ministre, corrigeant une information erronée diffusée plus tôt par le ministère de la Sécurité intérieure.

Le couple a été enlevé à Baraboulé, dans la région du Sahel, située dans le nord du Burkina, frontalier du Niger et du Mali.

Il vivait dans la ville de Djibo, près de Baraboulé, depuis 1972, a indiqué à l'AFP un habitant de cette ville, Moumouni Tamboura.

Revendication d'Ansar Dine

Un responsable du groupe jihadiste malien Ansar Dine a affirmé samedi à l'AFP à Bamako que les deux Australiens étaient aux mains de jihadistes appartenant à "l'Emirat du Sahara", lié à Al-Qaïda.

"Quatre combattants de l'Emirat du Sahara ont entre leurs mains deux Australiens, une femme et un homme. Les deux 'croisés' sont vivants et nous allons bientôt donner des détails", a affirmé dans une brève déclaration téléphonique Hamadou Ag Khallini, un responsable d'Ansar Dine. D'après des spécialistes, l'Emirat du Sahara est le nom d'une branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) opérant dans le nord du Mali.

Dans la même région, à Oursi, une caserne avait été attaquée par des inconnus fin août 2015. Un gendarme burkinabè, blessé dans l'attaque, était décédé par la suite dans un hôpital à Ouagadougou.

L'annonce de cet enlèvement coïncide avec la fin d'une spectaculaire attaque menée de vendredi soir à samedi matin par un groupe de militants jihadistes contre un hôtel et un restaurant de Ouagadougou, qui a fait au moins 26 morts.

Avec AFP et Reuters