Des coups de feu nourris ont été entendus à partir de 22H00 lundi dans la caserne de cette unité qui était pilier du pouvoir de l'ex-président Blaise Compaoré, située derrière Kosyam, le palais présidentiel, au sein de Ouaga 2000, un quartier bourgeois et récent.
Les éléments de la RSP ont tiré en l’air pendant quelques minutes pour protester après que trois officiers, dont le patron du RSP, eurent dit avoir entendu des rumeurs selon lesquelles "une action devait être fomentée contre le Premier ministre" Isaac Zida à son retour dimanche d'un voyage officiel à Taïwan.
Les tirs ont amené le lieutenant-colonel Isaac Zida, Premier ministre et ancien numéro un du régiment, à atterrir à la base militaire plutôt qu'à l'aéroport par crainte d'un coup d'Etat, a indiqué une source.
Les trois cadres du RSP ont été relâchés après leurs auditions, a précisé ce proche de M. Zida.
"Ils nous ont appris aujourd'hui (lundi) qu'on voulait faire hier (dimanche) un attentat contre le Premier ministre", a précisé un autre officier du RSP, pour qui le gouvernement "cherche" par de telles actions "des arguments pour prolonger la transition" démocratique.
Le calme est revenu à Ouagadougou un peu plus tard.
La société civile et d'autres forces ont souvent demandé le démantellement de cette unité.
Avec AFP