Un gendarme blessé dans l'attaque d’une brigade au Burkina Faso

Une des attaques liées à Al-Qaïda avait détruit un hôtel de luxe, le dimanche 17 janvier 2016, à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. (AP Photo/Sunday Alamba)

Une brigade de gendarmerie du nord du Burkina Faso, déjà cible d'un assaut attribué à des jihadistes début novembre, a été attaquée dans la nuit de mercredi à jeudi par des assaillants lourdement armés qui ont fait un blessé.

''La gendarmerie de Namssiguia, dans la province du Bam, a été attaquée dans la nuit de mercredi à jeudi, aux environs de 01h00 du matin.

Une source sécuritaire a confirmé cette ''attaque contre la brigade territoriale de gendarmerie'', précisant qu'un ''élément a été blessé''.

''Les assaillants lourdement armés ont pris d'assaut la gendarmerie avec des tirs nourris qui ont occasionné d'importants dégâts matériels, dont des pans de murs qui se sont écroulés après de fortes détonations'', a précisé cette source sous le couvert de l'anonymat.

Un important dispositif, dont des renforts de forces antiterroristes, a été déployé après cette attaque, a-t-elle poursuivi.

Située à 175 km de la capitale Ouagadougou et à 35km de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, la brigade de gendarmerie de Namssiguia avait subi une première attaque le 8 novembre dernier, attribuée à des jihadistes. Cette attaque menée par une vingtaine d'hommes avait été repoussée par les forces de défense et de sécurité.

Le Burkina Faso est confronté depuis début 2015 à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières. D'abord localisées dans le Nord, celles-ci se sont étendues à d'autres régions, notamment dans l'est du pays. La capitale Ouagadougou a été frappée à trois reprises, dont la dernière fois en mars.

Selon un bilan officiel établi fin septembre, les attaques islamistes ont fait au total 229 morts depuis 2015.