Une douzaine de supplétifs de l'armée tués dans une attaque au Burkina

ARCHIVES - Des soldats burkinabè patrouillent à bord d'un pick-up sur la route de Dori au camp de réfugiés de Goudebo, le 03 février 2020.

Une douzaine de volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs de l'armée du Burkina Faso, ont été tués mercredi lors d'une nouvelle attaque de jihadistes présumés dans le nord du pays, particulièrement endeuillé ces dernières semaines.

Mercredi vers midi (GMT et locales), un "groupe de terroristes" a attaqué "une équipe de VDP" dans les environs de Belga dans la province du Namentenga (nord), ont indiqué des sources locales.

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Offensive jihadiste au Faso: 70 soldats burkinabè tués depuis vendredi

"On a perdu une douzaine d'éléments et (on a) cinq blessés", a indiqué un responsable régional des VDP, assurant que "l'ennemi a également enregistré de nombreuses pertes". Un membre des VDP a de son côté évoqué un bilan de "13 morts", expliquant que des "opérations de ratissages avec l'appui de l'armée" sont en cours. La localité de Belga se situe à environ 170 km au nord-est de la capitale Ouagadougou.

Cette attaque meurtrière confirme le regain des violences jihadistes au Burkina Faso ces dernières semaines. Au moins 70 soldats ont été tués vendredi et lundi dans deux attaques dans l'extrême nord près du Mali. Depuis le début de l'année, les raids meurtriers attribués à des groupes jihadistes ont fait au Burkina Faso plus de 200 morts, civils et militaires.

Le pays, théâtre de deux coups d'Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s'est étendue au-delà de leurs frontières. Au total, depuis 2015, les violences ont fait plus de 10.000 morts civils et militaires selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés internes.

Le chef de la junte au pouvoir, le capitaine Ibrahim Traoré, a affiché mardi sa "détermination intacte" à combattre les jihadistes. Peu après sa prise de pouvoir par un putsch le 30 septembre 2022, il s'était donné pour objectif de "reconquérir" les quelque 40% du territoire burkinabè contrôlés par les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique.