Le porte-parole de l’armée, le Colonel Gaspard Baratuza, a dit à la VOA que les prisonniers sont de nationalité burundaise selon les documents qui étaient en leur possession, et qu’ils ont été transférés à la police pour des investigations car ils refusent de parler.
L’ancienne rébellion des Forces nationales de libération (FNL) a affirmé ne pas être derrière les affrontements qui ont duré 5 jours dans la province de Cibitoke au Burundi près de la Frontière avec la République Démocratique du Congo.
Le Colonel Baratuza a fait une estimation de 120 à 180 hommes, en provenance de Mutarule dans le Sud-Kivu, disant qu’ils ont été interceptés grâce aux services de renseignement et aux informations des populations locales.
Les tensions politiques s’accentuent à l’approche des élections au Burundi. Selon l’opposition et la société civile, des rebelles auraient été exécutés froidement notamment par des membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir.
«La population civile, ce qu’elle a fait, c’est de renseigner aux forces de l’ordre ; c’est ce qui a choqué certaines personnes et je ne sais pas pourquoi(…)» a dit à la VOA le Colonel Baratuza, affirmant que les civils n’ont pas participé à l’offensive des forces armées.
Lors d’une conférence de presse ce lundi dans la région des affrontements, il a félicité la population ayant permis aux forces armées d’intervenir, et a appelé les Burundais à la vigilance, disant que le pays est «sous la menace terroriste».
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Joint par la VOA à Cibitoké, le colonel Baratuza a envoyé un message d’avertissement aux FNL, qui opèrent dans l’est de la RDC. «S’ils viennent tranquillement sans toutefois faire des combats, on va les accueillir, mais s’ils viennent avec des armes et en combattant, on va les combattre ; et nous avons une force qui est capable de les anéantir comme le premier groupe», a-t-il lancé en direction de l’ancienne rébellion burundaise.