Pierre-Claver Mbonimpa, un leader de la société civile du Burundi arrêté lundi par les services de renseignement du pays, a été libéré mardi, a déclaré Me Armel Nyongere.
En dépit de cette libération, le président Nkurunziza est déterminé à aller aux élections. La présidentielle, où il briguera un 3è mandat, est prévue pour le 26 juin 2015. Sa candidature a été annoncée samedi par son parti, provoquant des manifestations.
" C'est le peuple qui doit trancher", a souligné Nyamitwe.
Pour le conseiller présidentiel en communication, certains manifestants empruntent "une voie de la violence" qui rappelle "les années sombres de notre histoire", faisant allusion aux premières années de la longue guerre civile (1993-2006) dont le pays se remet à peine.
Mardi, la police et les forces de sécurité ont dispersé en plusieurs endroits des manifestants qui protestaient contre la candidature de Nkurunziza pour un troisième mandat.
Des arrestations sont signalées.
Au moins cinq personnes ont été tuées depuis dimanche dans les violences. Selon la police, 37 policiers ont été blessés.
La société civile et des organisations citoyennes dont des membres ont été aussi arrêtés, s’étaient jointes à l’opposition qui proteste depuis un an contre un nouveau mandat de Nkurunziza.
Une radio indépendante a été fermée lundi.
Pendant ce temps, l'Union européenne a dénoncé "l'intimidation et la violence" au Burundi, demandant aux autorités de "garantir l'exercice pacifique des droits civils et politiques".