Cacophonie sur la date de l'élection présidentielle à Madagascar

Le président malgache Hery Rajaonarimampianina lors du 30e sommet de l'Union africaine à Addis Abeba le 29 janvier 2018.

Le ministère malgache des Affaires étrangères a fait marche arrière lundi après l'annonce par le chef de la diplomatie de la date de l'élection présidentielle prévue cette année, expliquant qu'il avait simplement fait "une projection".

"Le ministre a fait une projection sur la date du scrutin" mais "il appartiendra à la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) de proposer les dates définitives (...) 90 jours avant le scrutin", a expliqué le ministère dans un communiqué.

La semaine dernière, le ministre malgache des Affaires étrangères Henry Rabary-Njaka avait annoncé la tenue des deux tours de l'élection présidentielle les 24 novembre et 24 décembre de cette année.

La Ceni a indiqué que l'élection présidentielle se tiendrait entre les 25 novembre et 25 décembre, mais n'a pas encore donné de date précise.

La détermination de cette date dépend encore de l'adoption par les parlementaires malgaches des textes relatifs au régime général et à l'organisation de la prochaine élection présidentielle.

Elu en 2013, le président sortant Hery Rajaonarimampianina n'a pas encore annoncé s'il allait ou non briguer un second mandat.

En revanche, deux anciens chefs de l'Etat ont déjà fait savoir qu'ils se présenteraient: Marc Ravalomanana, président de 2002 à 2009, et Andry Rajoelina, au pouvoir de 2009 à 2014.

Les deux hommes comptent bien prendre leur revanche. Ils avaient été empêchés par la communauté internationale de participer à l'élection présidentielle de 2013.

Marc Ravalomanana a été renversé en 2009, avec l'aide de l'armée, par le maire d'Antananarivo de l'époque, Andry Rajoelina, qui était devenu président non élu d'une transition jusqu'en 2014.

L'arrivée au pouvoir de Hery Rajaonarimampianina a mis un terme aux crises politiques à répétition dans la Grande Ile.

Avec AFP