Cameroun : près d’une vingtaine de morts dans un double attentat dans l'Extrême-Nord

Des forces de sécurité transportent, dans une couverture, des restes des victimes d'une double explosion dans la ville camerounaise de Maroua, dans le nord, 22 juillet 2015.

Deux femmes kamikazes se sont fait exploser vendredi matin sur le marché de Mémé, faisant 19 morts et de nombreux blessés, indiquent des autorités locales.

Cette attaque meurtrière, la sixième du genre perpétrée dans l'Extrême-Nord, région frontalière des bastions nigérians de Boko Haram, depuis le début de l'année 2016.

Depuis que les islamistes nigérians, ralliés à l'organisation de l'Etat islamique (EI), ont commencé à attaquer le territoire camerounais en 2013, plus de 1.200 personnes ont été tuées dans des attaques et des attentats perpétrés par les jihadistes dans la région de l'Extrême-Nord, selon le gouvernement camerounais.

Les attaques suicide sont de plus en plus souvent perpétrées par des adolescentes ou des femmes. Les marchés, particulièrement animés en Afrique et lieux de vie par excellence sur le continent, sont régulièrement pris pour cible.

Depuis fin novembre, l'armée camerounaise mène dans plusieurs localités frontalières des opérations qui ont considérablement affaibli les jihadistes, mais ceux-ci multiplient depuis juillet des attentats-suicides dans le nord du Cameroun, comme ils continuent de le faire dans le nord-est du Nigeria.

Du 11 février au 14 février, elle a notamment mené une importante offensive à Ngoshe, située au Nigeria, infligeant de lourdes pertes aux jihadistes et saisissant beaucoup d'armes et de matériel, selon le gouvernement camerounais.

Cette offensive s'est déroulée dans le cadre des opérations de la force multinationale contre Boko Haram regroupant le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin.

Avec AFP