"Le convoi du sous-préfet a été la cible d'une attaque des sécessionnistes qui ont placé des explosifs" sur l'axe entre Ekondo-Titi et Bekora, dans la région du Sud-Ouest, a déclaré un officier de gendarmerie sous couvert de l'anonymat.
Parmi les victimes, "le sous-préfet, le maire d'Ekondo-Titi, un gendarme, un responsable local du parti au pouvoir et le chauffeur du sous-préfet", a précisé un membre de l'administration locale.
L'attaque et la mort du sous-préfet et du maire ont également été confirmées par un responsable du ministère de la Communication.
Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont peuplés principalement par la minorité anglophone du Cameroun, pays majoritairement francophone et dirigé d'une main de fer depuis près de 40 ans par le président Paul Biya, 89 ans.
Depuis cinq ans, après la répression de manifestations pacifiques accusant Yaoundé d'ostracisme à l'égard des anglophones, séparatistes armés et militaires s'affrontent dans un conflit meurtrier qui a tué plus de 6.000 personnes et en a déplacé environ un million, selon le centre de réflexion International Crisis Group (ICG).
L'armée et les groupes séparatistes sont régulièrement accusés d'exactions sur les civils par les ONG.
Dans cette même ville d'Ekondo-Titi, quatre élèves et une enseignante avaient été tués en novembre 2021 dans l'attaque de leur lycée par des hommes armés.