"Protéger les acteurs de la société civile" sera le thème de la rencontre, précisent les organisateurs.
Tournons la page voudrait à travers cette campagne lancer un message fort aux dirigeants africains mais aussi d’autres régions du monde.
"Il faudrait qu’il y ait une prise de conscience que sans actions pour un avenir politique durable pour la jeunesse africaine, nous sommes vraiment face à une bombe à retardement", confie à VOA Afrique Laurent Duarte, le coordonnateur de la campagne.
"Les grands discours sur la démographie, sur la sécurité et sur les risques migratoires n’ont aucun sens s’ils n’accordent pas à côté une importance aussi forte à la question de la gouvernance démocratique, à la question de l’accès aux droits fondamentaux", prévient-il.
Le Sommet Afrique-UE aura, lui, pour thème "Investir dans la jeunesse pour un avenir durable".
Pour Tournons la page souhaite rappeler que les jeunes africains engagés pour la démocratie dans leur pays sont les premières victimes de diverses violations de leurs droits fondamentaux.
"Notre réseau en fait malheureusement les preuves depuis son lancement en septembre 2014. La répression s’abat ainsi régulièrement sur ceux qui souhaitent proposer un avenir meilleur à leur pays", explique M. Duarte.
Au cours de la campagne, les participants travailleront à la mise en commun des expériences de protection physique, juridique et numérique des acteurs de la société civile.
Ensemble, les participants réfléchiront aussi à la mise en place de nouvelles actions citoyennes internationales de promotion de la démocratie et de l’Etat de droit en Afrique.
"Au-delà des risques physiques et juridiques que les militants peuvent vivre au quotidien, il y a aussi des risques numériques. Il faudra travailler sur des connaissances autour de la sécurité des données numériques", souligne M. Duarte.
Des pays africains actuellement en proie à des crises pour la démocratie comme le Gabon, la RDC, le Cameroun, le Niger, le Tchad et d’autres seront représentés dans cette campagne.