"Dix mois après l'élection présidentielle au Gabon (...) nous sommes toujours dans l'attente du rapport d'observation électorale. Dès lors, une interrogation ressort avec force: quels sont les blocages à la sortie de ce rapport", demande Tournons la page dans une lettre ouverte à la secrétaire générale de l'OIF, Michaëlle Jean.
Rappelant avoir formulé une première demande de publication en février, le mouvement veut désormais une réponse "rapide" de l'OIF, faute de quoi il s'agirait "d'un nouvel affront aux victimes des violences post-électorales" au Gabon.
La mission d'observation de l'Union européenne (UE) avait fait état dans son rapport d'"anomalies" mettant en cause le "résultat final de l'élection".
Le rival de M. Bongo, Jean Ping, conteste toujours la victoire du chef de l'Etat.
L'annonce des résultats avait provoqué des émeutes meurtrières et des pillages massifs dans ce pays pétrolier d'1,8 million d'habitants.
Présente dans sept pays africains, en Belgique ainsi qu'en France d'où elle est coordonnée par le Secours catholique, la campagne Tournons la page se définit sur son site internet comme "un mouvement citoyen transcontinental qui regroupe des membres de la société civile d'Afrique et d'Europe dans le but de promouvoir la démocratie sur le continent africain".
Avec AFP