Camrail et dix agents coupables d'"homicide involontaire" au Cameroun

Le train qui a déraillé à Eseka, sur le trajet entre Douala et Yaoundé, Cameroun, 22 octobre 2016.

La compagnie de chemins de fer Camrail, filiale au Cameroun du groupe français Bolloré, et dix de ses employés ont été déclarés coupables d'"homicide involontaire" dans le procès sur la catastrophe ferroviaire de 2016.

Camrail et dix de ses agents ont été déclarés coupables "d'homicide involontaire, de blessures simples et d'activités dangereuses" mercredi par le tribunal d'Eseka (centre), localité où s'était déroulé il y a près de deux ans un déraillement de train qui avait coûté la vie à 79 personnes, ont annoncé les avocats des parties civiles à l'AFP.

"Seuls trois (employés poursuivis) ont été relaxés" et les autres ont été déclarés coupables, dont le directeur général démissionnaire, Didier Vandenbon, a précisé Me Guy-Olivier Moteng, avocat des plaignants.

Les dix coupables attendent désormais le verdict sur la peine qui va leur être infligée par le tribunal, qui devrait se prononcer "incessamment", selon les avocats.

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Les juges devront aussi se prononcer sur les dommages et intérêts au profit des victimes.

Le procès contre Camrail, qui a débuté en novembre 2017, avait été ajourné à plusieurs reprises.

Le 21 octobre 2016, selon des chiffres officiels, 79 personnes avaient péri et 600 avaient été blessées dans l'accident ferroviaire.

Une enquête administrative officielle commandée par la présidence avait déjà conclu à la responsabilité de la compagnie de chemin de fer et pointé du doigt une "vitesse excessive".

Avec AFP