Inconsolable, Farida Ouédraogo est tenue à bout de bras par son petit ami Ahmed Touré et sa soeur Aicha.
"Dès que le gardien Hervé Kouakou Koffi (qui s'est élancé en 4e tireur lors de la séance de tirs au but) a raté son penalty, elle s'est effondrée et a commencé à crier au milieu des gens", explique Aïcha Ouédraogo, elle aussi fondant subitement en larmes en quittant le "village de la CAN" situé le long de l'Avenue des Martyrs, qui relie le centre ville au quartier huppé de Ouaga 2000.
Les rues étaient déjà quasiment désertes et le trafic très fluide, certains supporters ayant dû suivre le match à la radio en raison d'une longue coupure de courant qui a privé la moitié de la ville de la retransmission du match à la télévision.
"C'est une défaite qui fait très mal. C'était un très, très beau match, les Burkinabè n'ont pas démérité. Ils ont été formidables, engagés... ils ont joué. Je suis fier du Burkina", lance, dépité, Eric Pitois, fonctionnaire au bureau de l'Union européenne à Ouagadougou, qui a depuis acquis la nationalité burkinabè par alliance.
"Je suis très déçu du résultat du match mais on n'a pas démérité. On s'est bien battu. Le meilleur reste à venir. A nous de nous remettre en cause et d'affronter avec la meilleure des manières le match de classement afin d'en sortir vainqueur", a analysé Ibrahima Ouédraogo, professeur de français, "venu de l'intérieur du pays pour vivre la ferveur de la CAN avec les ouagavillois".
"Ils ont bien joué mais pour moi, le gardien n'aurait pas dû tirer ce penalty. On était convaincu d'aller en finale, je l'avais parié, même si nous ne l'aurions sûrement pas gagnée", a déploré Abdoulaye Kaboré, étudiant en histoire, regrettant le choix des Etalons d'aligner le gardien Koffi lors de la séance de tirs au but.
Le Burkina Faso jouera le match pour la 3e place samedi contre le vaincu de l'autre demi-finale opposant jeudi le Cameroun au Ghana.
Avec AFP