Ancienne ministre du Commerce international, Chrystia Freeland garde ses prérogatives sur les échanges commerciaux avec les Etats-Unis, selon le communiqué du chef du gouvernement.
A ce titre, la nouvelle ministre des Affaires étrangères devra renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada dont Donald Trump a promis de mettre à plat.
Juste après son remplacement, Stéphane Dion a annoncé quitter la vie politique après 21 ans de service.
Ce Québécois paye directement ses propos très durs à l'égard de la prochaine administration américaine. Abandonnant la traditionnelle réserve des diplomates, M. Dion avait ouvertement critiqué Donald Trump lors de la campagne électorale américaine. Stéphane Dion avait notamment jugé que le Canada "ne (pouvait) pas accepter" la proposition du milliardaire anti-mondialisation d'interdire l'entrée des Etats-Unis aux musulmans.
Mme Freeland, 48 ans, s'était illustrée cet automne par son abnégation lors des négociations pour conclure l'accord de libre-change UE-Canada (AECG, en anglais CETA).
Polyglotte et ancienne journaliste financière, notamment à Washington et Moscou, Mme Freeland est la cible des sanctions russes depuis 2014 et sa participation, en tant que députée, à une manifestation pro-Ukraine.
Elle est remplacée au Commerce international par François-Philippe Champagne, un spécialiste du droit des affaires, jusque-là ministre adjoint aux Finances.
Autre poste clé du gouvernement canadien, l'Immigration revient à Ahmed Hussen, né en Somalie, qui succède à John McCallum, lequel devient pour sa part ambassadeur du Canada en Chine. Il aura notamment la responsabilité de piloter les discussions avec Pékin en vue d'un accord de libre-échange.
Le remaniement porte sur six changements des 30 membres du gouvernement qui reste à la parité avec 15 femmes et 15 hommes, a annoncé Justin Trudeau.
Avec AFP