Carnage de Nice : la Belgique va "adapter" ses mesures de sécurité

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Réuni dans la nuit, l'instance chargée en Belgique d'évaluer la menace terroriste a décidé de maintenir son niveau à 3 (menace "possible et vraisemblable") sur une échelle de 4, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.

Les autorités belges vont "adapter" leurs mesures de sécurité pour tenir compte du mode opératoire de l'attentat de Nice, autour notamment des festivités de la fête nationale du 21 juillet, qui sont maintenues, a indiqué vendredi le Premier ministre Charles Michel.

"Nous n'avons pas d'indications concrètes et précises de menaces ciblées" en Belgique, a justifié M. Michel. Mais "cet attentat de Nice nécessite une adaptation des mesures de sécurité" par les forces de l'ordre, pour "tenir compte de nouvelles formes de modus operandi".

Jeudi soir, au moins 84 personnes ont été tuées en France lorsqu'un camion a foncé sur la foule qui assistait à un feu d'artifice à Nice, capitale de la Côte d'Azur.

"Nous avions déjà été attentifs par le passé à l'hypothèse de ce type de scénario" et "nous entendons bien prendre des mesures supplémentaires pour des événements comme les festivités de la fête nationale", le 21 juillet, a-t-il déclaré après un conseil national de sécurité qui a réunit ministres et forces de sécurité belges.

La fête nationale est traditionnellement l'occasion de bals populaires, d'un défilé militaire à Bruxelles en présence de la famille royale et d'un grand feu d'artifice dans le centre de la capitale belge, touchée le 22 mars par un double attentat jihadiste qui a fait 32 morts et plus de 300 blessés.

Le ministère des Affaires étrangères a indiqué vendredi être toujours sans nouvelles d'une vingtaine de Belges, a rapporté l'agence de presse Belga.

"On est inquiet car c'est une région où vivent beaucoup de Belges et, en cette période de vacances, un plus grand nombre de Belges encore pourraient avoir été présents", a expliqué M. Michel, en précisant que les autorités belges et françaises restaient en contact mais que l'identification des victimes "pourrait prendre plusieurs heures".

"Plus que jamais, nous mesurons bien que cette menace est devant nous, qu'elle n'est pas virtuelle, qu'elle affecte des familles", a-t-il assuré, en faisant part de sa "grande détermination à lutter pour la sécurité et les valeurs qui nous unissent: liberté, tolérance, ouverture".

Aec AFP