PEUT-IL RETOURNER EN CATALOGNE?
Carles Puigdemont fait l'objet d'un mandat d'arrêt pour son rôle dans l'organisation le 1er octobre d'un référendum d'indépendance illégal et pour avoir dirigé le processus de sécession. Il risque d'être arrêté à la minute où il mettra le pied sur le sol espagnol.
Sept des 70 séparatistes élus jeudi sont soit en prison, soit en exil. Ils sont accusés de rébellion et de sédition. A moins d'être libérés ou de rentrer chez eux, ils se trouveront dans l'incapacité de voter au Parlement catalan pour former une majorité qui fonctionne.
S'ils s'engagent à ne pas rechercher l'indépendance de manière unilatérale, ils peuvent espérer être libérés ou que les mandats d'arrêt à leur encontre soient abandonnés. Mais, cela, à son tour, pourrait mettre en question le
soutien à un gouvernement Puigdemont du parti le plus farouchement indépendantiste, la Candidature d'unité populaire (CUP, gauche radicale).
Pour les dirigeants en exil ou en prison, une autre possibilité serait de renoncer à leur siège qui irait au prochain inscrit sur la liste.
QUEL EST SON PROGRAMME?
Les négociations pour la formation du gouvernement régional catalan devraient commencer après les fêtes de fin d'année, le 6 janvier.
A peu près à la même date, le président du gouvernement espagnol, le conservateur Mariano Rajoy dira quand le Parlement régional commencera la procédure préliminaire en vue de sa première séance. Ce processus doit être enclenché le 23 janvier au plus tard.
Le Parlement aura jusqu'au 8 février pour avaliser un nouveau gouvernement. D'ici là, Carles Puigdemont devra avoir indiqué s'il se présente à la présidence de la Catalogne.
Au cas où les négociations ne permettrait pas de constituer un gouvernement disposant d'une majorité, une second vote sera organisé où une majorité simple des votants suffira.
Si cela s'avère impossible, les discussions pourront se poursuivre pendant deux mois encore. En cas d'échec, le Parlement sera dissous et de nouvelles
élections seront organisées.
Avec Reuters