Ces réfugiés ont fui l'insécurité qui prévaut dans la sous-préfecture de Ngaoundaye, du côté de la RCA et ses environs en mi-juin dernier. Cette situation constitue une urgence pour la représentation du HCR au Tchad.
Le point avec André Kodmadjingar, correspondant sur place pour VOA Afrique.
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Ici, nous sommes à Mini, un village situé dans la région des Monts Lam à environ un kilomètre et demi de la frontière Tchad-RCA. Et ce sont les salles de classe des bâtiments d’un établissement scolaire qui servent de dortoirs et constituent, en même temps, un site de préenregistrement provisoire des nouveaux réfugiés centrafricains.
Pour une population estimée à 5 000 personnes pour 1 550 ménages, on note plus de 300 enfants dont l’âge varie entre 0 à 17 ans, non accompagnés. Ce chiffre pourrait augmenter dans les jours à venir au vu de la situation sécuritaire précaire en RCA.
Selon le HRC, ces réfugiés seront délocalisés sur un autre site déjà identifié par les autorités locales conformément à la convention de l’Union africaine.
L’administrateur national de protection du HCR, Djimhobe Kohom Constant, explique le mécanisme d’enregistrement de ces nouveaux réfugiés.
"Nous avons la liste des autorités et nous accueillons les familles, on mène des entretiens", explique-t-il. Les enfants sont parfois envoyés vers l'équipe médicale s'ils sont à risque.
Pour le chef de la sous délégation du HRC de Goré, Mbili Michel Ambaouba, cette urgence est tout à fait inattendue. Car, elle arrive au moment où son organisation est en train de préparer le rapatriement volontaire des anciens réfugiés. Toutefois il parle des défis à relever dans l’immédiat pour ce nouveau groupe.
"C'est la saison pluvieuse, et ce n'est pas favorable pour l'hygiène", souligne-t-il.