Ces attaques ont eu lieu le weekend dernier mais l'information n'a été relevée que mardi à cause entre autres de l'enclavement de la zone.
"Plusieurs dizaines de Peuls armés ont attaqué les localités de Gamboula et de Nola, très tôt dans la matinée du dimanche, faisant au moins 8 morts dans la première localité et 10 morts dans la deuxième", a affirmé à l'AFP un responsable de la préfecture de Mambéré-Kadéï, sous couvert d'anonymat.
"La plupart des habitants ont été surpris dans leur sommeil par les assaillants qui ont aussi incendié des dizaines de maisons", a précisé la même source.
Au total, plusieurs dizaines de personnes ont été blessées mais "ce bilan est loin d'être exhaustif".
Depuis dimanche, "de nombreux habitants regroupés sur des motos taxis, parmi lesquels des blessés, fuient les deux localités", notamment vers Carnot, Berbérati et Salo.
A Gamboula, des affrontements étaient toujours en cours mardi "entre les assaillants et les (milices) anti-balaka" qui sont intervenues en représailles, a ajouté le responsable.
Les Peuls sont majoritairement musulmans tandis que les anti-balaka sont pour la plupart chrétiens.
Des violences similaires ont régulièrement lieu dans le nord et le centre de la Centrafrique, où des affrontements entre groupes armés ont fait au moins 20 morts au début du week-end dans la région centrale de Bambari, selon la gendarmerie centrafricaine. Toutefois, aucune attaque n'avait été signalée depuis des mois dans l'ouest.
Depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka - chassée à son tour en janvier 2014 - la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent.
Ces troubles et la déliquescence de l'Etat centrafricain ont permis à des bandes armées de prospérer dans nombre de régions, où elles rançonnent et volent la population, mais aussi les organisations humanitaires.
Trois forces internationales sont déployées dans le pays pour tenter de le stabiliser: Sangaris (française), Minusca (ONU) et Eufor-RCA (Union européenne.)