La Minusca a voulu "se protéger et protéger la population" en ripostant contre des "assaillants" lors de combats meurtriers mardi, deux jours après le début d'une opération militaire dans le quartier du PK5 à Bangui visant à déloger des groupes armés, a indiqué à l'AFP jeudi son porte-parole Vladimir Monteiro.
"Les (Casques bleus) rwandais ont été pris pour cible par des gens lourdement armés", selon M. Monteiro. "Lors des combats, qui ont duré quatre heures, il y a eu un mort et des blessés côté Casque bleus", et "des morts du côté des assaillants", a-t-il ajouté.
Mercredi matin, des centaines d'habitants du PK5 ont marché jusqu'au QG de la Minusca pour y déposer les cadavres de 17 hommes.
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L'opération militaire au PK5 "n'est pas une question de religion. C'est une question de maintien d'ordre et de sécurité. D'aucuns ont voulu créer l'amalgame en voulant transformer ceci en une situation confessionnelle. C'est faux", a déclaré mercredi le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.
"Les corps présentés devant la Minusca sont ceux de gens qui se sont engagés dans les combats contre les Casques bleus", a dit M. Monteiro.
Les commerçants du PK5, quartier musulman et poumon économique de la capitale, n'ont cessé de demander à la Minusca et au gouvernement d'intervenir pour déloger des milices armées causant selon eux des violences dans le quartier.
Depuis l'élection de M. Touadéra en 2016, les groupes armés issus de l'ex-Séléka, disant défendre les musulmans, ne cessent d'accuser le pouvoir de connivence avec les milices antibalaka, groupes d'"autodéfense" se présentant comme chrétiens.
Avec AFP