La présidence du gouvernement a indiqué dans un commuiniqué que le secrétaire d'Etat en charge des affaires sécuritaires au ministère de l'Intérieur, Rafik Chelly, avait été "relevé de ses fonctions" et qu'il serait amené à en "assumer d'autres" sans dire lesquelles.
Le ministère de l'Intérieur a ensuite fait état d'une série de nominations à la tête de plusieurs de ses services, dont la "direction générale de la sûreté nationale", confiée à Aberrahmen Belhaj Ali.
Imed Achour et Omar Massaoud sont nommés respectivement "directeur général des services spéciaux" et "directeur général de la sûreté publique", , a-t-il ajouté dans un communiqué. Nejib Dhaoui devient "directeur général des services techniques" et Sami Abdelsamed "inspecteur général".
Le 24 novembre, un kamikaze a tué 12 agents de la sécurité présidentielle en faisant détoner ses explosifs à bord de leur bus à Tunis, à quelques centaines de mètres du ministère de l'Intérieur. L'EI a revendiqué l'attentat, tout comme les attaques contre le musée du Bardo de Tunis en mars (22 morts) et un hôtel de Sousse en juin (38 morts).
L'état d'urgence a été réinstauré apres le nouvel attentat et les autorités ont décreté un couvre-feu pour le Grand Tunis, une agglomération de plus de deux millions d'habitants, de 21H00 à 05H00.
Cette dernière mesure a été allégée mardi par le Premier ministre Habib Essid qui a indiqué que le couvre-feu serait désormais valable pour cinq heures, à compter de minuit.
En réaction à l'attaque, les autorités ont également décidé la fermeture pour au moins 15 jours de la frontière avec la Libye, pays plongé dans le chaos. Elles ont opéré des centaines de perquisitions et des dizaines d'arrestations de personnes soupçonnées de liens avec des "organisations terroristes".
Un avis de recherche a en outre été lancé contre trois hommes, dont deux jumeaux de 24 ans, habitant le même quartier que l'auteur de l'attentat. Le ministère de l'Intérieur a promis une récompense financière à quiconque fournirait des informations menant à leur arrestation.
Ces derniers jours, trois "caches d'explosifs" ont été découvertes, selon la même source, la dernière en date mardi avant l'aube à Akouda, près de Sousse (centre-est). Des équipements militaires, engins explosifs et des centaines de cartouches de Kalachnikov ont été saisis.
La Tunisie fait face depuis sa révolution de 2011 à un essor de la mouvance jihadiste, qui a tué des dizaines de policiers et de militaires ainsi que des civils, dont des touristes.