Chine et RDC pays les plus affectés par les déplacements intérieurs de population, selon une ONG

Camp de déplacés de MUGUNGA 3, près de Goma en RDC, le 12 mars 2015.

Plus de 31 millions de personnes ont été déplacées dans leur propre pays à cause de guerres, de violences ou de catastrophes naturelles en 2016, surtout en Chine et en République démocratique du Congo (RDC), a rapporté lundi une ONG spécialisée.

Parmi les 6,9 millions de nouvelles personnes chassées de leur domicile par une guerre l'an dernier, 922.000 ont été recensées en RDC, davantage qu'en Syrie (824.000 déplacés) et en Irak (659.000), selon l'International Displacement Monitoring Centre du Norwegian Refugee Council (NRC).

L'Afghanistan s'est hissé au quatrième rang (653.000), suivi par le Nigeria (501.000) et le Yémen (478.000).

Quelque 2,6 millions de personnes ont été déplacées en Afrique sub-saharienne à cause d'un conflit.

Mais les catastrophes naturelles ont déplacé trois fois plus de personnes que les guerres, avec 24 millions de personnes affectées par des inondations, des tempêtes, des incendies ou la neige.

La Chine a compté le plus grand nombre de nouvelles personnes déplacées l'an dernier par des intempéries (7,4 millions), suivie par les Philippines (5,9 millions), l'Inde (2,4 millions) et l'Indonésie (1,2 million).

Ces déplacements liés aux intempéries sont susceptibles d'augmenter à l'avenir en raison du changement climatique, a souligné le NRC.

Ces chiffres montrent la nécessité de se pencher autant sur les personnes déplacées au sein des pays que sur les réfugiés qui franchissent les frontières, a insisté le chef du NRC Jan Egeland.

"Le nombre de personnes déplacées dépasse celui des réfugiés par deux contre un. Il est donc urgent de remettre les déplacements intérieurs au centre des agendas mondiaux", selon M. Egeland.

Davantage d'aide a été dépensée l'an dernier pour l'accueil des réfugiés que pour les pays frappés par les guerres ou les catastrophes naturelles, a noté le NRC.

Avec AFP