Cinq soldats tués par des jihadistes dans l'ouest du Tchad

En août, au moins 26 militaires tchadiens avaient été tués dans la région du lac Tchad. (AFP)

Cinq soldats tchadiens ont été tués par des jihadistes dans la région du lac Tchad devenu ces dernières années un repaire important des groupes Boko Haram et Etat islamique, a annoncé mercredi le président Mahamat Idriss Déby Itno.

"Cette nouvelle perte imputable à une embuscade terroriste de la secte Boko Haram rappelle les défis sécuritaires posés par le terrorisme auxquels nous sommes toujours confrontés", écrit sur sa page Facebook le jeune général qui a pris le pouvoir à la tête d'une junte militaire le 20 avril à l'annonce de la mort de son père, le président Idriss Déby Itno, tué au front contre des rebelles après avoir dirigé le pays d'une main de fer 30 années durant.

Les autorités appellent indistinctement "Boko Haram" le groupe jihadiste nigérian du même nom et sa branche dissidente Etat Islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), qui ont installé des camps sur la multitude d'îlots couvrant le bassin du lac Tchad, vaste étendue d'eau et de marécages qui étend ses rives dans quatre pays: Tchad, Niger, Cameroun et Nigeria .

Les jihadistes conduisent régulièrement des attaques contre les militaires et les civils dans toute la zone.

Celle-ci a eu lieu mardi dans la localité de Kaiga Kindjiria, à environ 150 km au nord de la capitale N'Djamena, selon Mahamat Déby qui ne livre aucune autre information sur ses circonstances, pas plus que des responsables des autorités locales contactées par l'AFP.

"Le sang versé par nos soldats ne sera pas vain. Nous gagnerons cette guerre contre les illuminés de Boko Haram", a conclu le jeune général-président de 37 ans, dont l'armée est aussi un pilier de la guerre contre les jihadistes dans tout le Sahel au côté de l'armée française.

En août, au moins 26 militaires tchadiens avaient été tués dans la région du lac Tchad, près de la frontière avec le Cameroun, par des jihadistes qui ont aussi multiplié, ces dernières années, les attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les civils dans l'extrême nord du Cameroun.