"L'Amérique est en guerre", a annoncé le sénateur du Texas Ted Cruz. "Notre liberté est attaquée", a dit Jeb Bush. "Notre pays est hors de contrôle", a tonné Donald Trump, l’homme d’affaire en tête des sondages, dans ce débat entre neuf candidats à l'hôtel The Venetian, dominé par les conséquences des attentats de Paris et de San Bernardino.
Les uns après les autres, les candidats ont gravement énuméré les menaces terroristes, islamistes, radicales ou djihadistes pour s'interroger, comme au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, sur l'équilibre approprié entre sécurité nationale et protection des libertés individuelles et de la vie privée -- et en promettant fermeté et détermination face à la «faiblesse» supposée du président démocrate, Barack Obama.
Seule voix discordante sur ce sujet, le sénateur Rand Paul. "Quand on exclut certaines religions, quand on censure internet, les terroristes ont gagné", a-t-il argué.
Les candidats se sont défoulés sur Barack Obama, obsédé selon eux par un "politiquement correct" qui aurait affaibli les défenses de l'Amérique, par exemple en acceptant des réfugiés syriens.
"Nous stopperons les attaques terroristes avant qu'elles se produisent car nous ne serons pas prisonniers du politiquement correct", a dit Ted Cruz.
Quant à Donald Trump, en tête des sondages, il a tiré son épingle du jeu, sans toutefois faire de coup d’éclat comme à son habitude. «L’important pour lui c’est de ne pas faire une grande erreur, une grande faute, ce qu’il n’a pas fait», a dit à VOA Afrique le Professeur James Ceaser de l’Université de Virginie à Charlottesville.
Your browser doesn’t support HTML5
Le débat est revenu sur les échecs des services de renseignement, qui n'ont pas su repérer le couple américano-pakistanais qui a tué 14 personnes en Californie, et avant eux les frères Tsarnaev, auteurs des attentats du marathon de Boston en 2013.
Des candidats ont dénoncé l'administration Obama qui n'aurait pas osé aller fouiller dans leurs communications sur les réseaux sociaux.
"Tous les parents d'Amérique vérifient les réseaux sociaux et tous les employeurs le font aussi. Mais l'Etat ne peut pas le faire?" s'est interrogée Carly Fiorina, ex-PDG d'Hewlett Packard. Elle s'est vantée d'avoir collaboré avec la NSA, l'agence de renseignement électronique, lorsqu'elle était aux commandes du géant informatique.
Avec AFP