Coach Zidane entame sa troisième année au Real Madrid

L’entraîneur français du Real Madrid Zinedine Zidane tient une conférence de presse à l'issue d'une séance d’entrainement à Valdebebas sports, près de Madrid, Espagne, 29 avril 2016. epa / Paco Campos

C'est l'anniversaire de "Coach Zizou"! Après cinq trophées en 2017, Zinédine Zidane entame sa troisième année sur le banc du Real Madrid jeudi contre Numance (D2) en Coupe du Roi. Avec un défi immense: poursuivre sa moisson de titres en 2018.

En 116 rencontres officielles à la tête de l'équipe merengue, le technicien français a remporté 8 trophées sur 10 possibles, dont deux Ligues des champions. Soit une coupe soulevée tous les 14 matches en moyenne, pas mal pour un entraîneur jugé sans expérience à sa nomination le 4 janvier 2016!

"Je pense que l'appétit vient en mangeant. C'est un club qui transmet ça, on n'est jamais fatigués de pouvoir gagner", a souri Zidane mercredi en conférence de presse. "Après, il y a l'usure, peut-être. Forcément, quand on est là (en haut, NDLR), on ne peut que descendre un petit peu pour ensuite remonter."

En 2017-2018, malgré une petite décompression cet automne, le Real en est déjà à trois trophées: Supercoupe d'Europe, Supercoupe d'Espagne et Mondial des clubs. Conserver le sceptre de champion d'Espagne au printemps s'annonce toutefois compromis après la rude défaite subie dans le clasico face au FC Barcelone (0-3).

Désormais relégué à 14 points du leader catalan dans cette Liga, le club merengue risque de devoir réorienter ses ambitions vers d'autres compétitions: la Coupe du Roi, avec un huitième de finale aller jeudi soir (21h00) sur le terrain de Numance, à Soria (nord de l'Espagne), et surtout la C1, qui prévoit un choc entre le double tenant du titre et le Paris SG (14 février, 6 mars).

- Doutes -

Si 2017 avait débuté en pleine "Felizidane", mot-valise inventé par la presse pour associer "bonheur" ("felicidad") et "Zidane", ce début 2018 est teinté d'un peu plus de doutes. La défaite dans le clasico est passée par là et comme Zidane l'avait anticipé, il a "pris des coups" dans les médias espagnols.

"Isco-Asensio, un duo létal peu utilisé par Zidane", a titré le journal sportif Marca le 28 décembre, remettant en cause certains choix du Français.

Quant au quotidien As, il se réjouit mercredi que "la mystérieuse blessure" de Karim Benzema (cuisse), l'un des joueurs favoris de Zidane et honni par la presse, offre du temps de jeu au jeune avant-centre Borja Mayoral.

Dans un mois de janvier toujours difficile en Espagne en raison de l'enchaînement Coupe du Roi-Liga, l'entraîneur français va devoir remobiliser son équipe en vue du grand rendez-vous face aux Parisiens. Et la presse lui prête le projet de faire souffler sa star Cristiano Ronaldo en Coupe dans les prochains jours.

- 'Encore frais' -

Une bonne partie de l'année 2018 du Real risque de se jouer en huitièmes de Ligue des champions, sur la confrontation aller-retour face au redoutable PSG. Et l'avenir du Français risque aussi d'être dans la balance, même s'il garde une aura unique à Madrid et a récemment prolongé son contrat avec le club merengue.

Combien de temps restera-t-il au Real ? "Ce qui est dommage, c'est qu'ici on ne le sait jamais", a plaisanté Zidane.

"Je vais essayer de finir la saison de la meilleure des manières parce que nous gardons de belles possibilités de gagner à nouveau. C'est ce qui m'anime et qui anime l'effectif. Je ne regarde pas au-delà des six mois à venir", a-t-il ajouté, se disant "encore frais" mentalement malgré l'usure du poste.

A seulement 45 ans, "ZZ" a été sacré technicien de l'année 2017 par la Fifa. Mais même s'il se considère lui-même comme un "entraîneur confirmé", le Français sait aussi que la confirmation, dans un club aussi exigeant, est quotidienne. Un principe à appliquer dès jeudi, pour le premier match de sa troisième année au Real Madrid.


Avec AFP