Mais des millions de personnes à travers le monde n’ont pas accès à ces soins de santé oculaires.
La culture du cacao est une tâche complexe. Les agriculteurs effectuent la pollinisation des plantes à la main, en transférant de minuscules grains de pollen des fleurs mâles aux fleurs femelles.
Pendant des années, Juliet Addai, 63 ans, propriétaire d’une plantation de cacao au Ghana, souffre d’un trouble de la vue qui lui fait voir flou.
« C’était difficile de travailler dans ma ferme – de faire la pollinisation, de faire l’élagage », confie Juliet Addai, productrice de cacao.
Avec l’aide de l’association caritative américaine VisionSpring, Juliet a obtenu des lunettes pour l’aider à surmonter son trouble de la vision. Elle dit que cela a totalement changé ses journées de travail.
« Avant de porter des lunettes, je pouvais obtenir huit à neuf sacs de cacao (par an). Mais avec les lunettes que j’ai maintenant, je peux travailler au champ et obtenir douze sacs. Cela a donc vraiment amélioré mes moyens de subsistance », indique-t-elle.
VisionSpring affirme que la moitié des producteurs de cacao de la région d’Asanti au Ghana ont besoin de lunettes pour corriger leur défaut de la vue.
Une recherche menée au Bangladesh par l’ONG et l’université Queen’s de Belfast a montré que les lunettes peuvent augmenter d’un tiers les revenus des travailleurs ruraux – d’une moyenne d’un peu plus de 35 dollars américains par mois à plus de 47 dollars.
Les lunettes elles-mêmes coûtent environ 6 dollars.
« Un investissement très modeste dans la correction de la vue pour les agriculteurs, les artisans et les gens de métier qualifiés génère un retour sur investissement assez massif en termes de revenu familial qu’ils sont en mesure de continuer à gagner. C’est l’un des rares moyens d’aide sur le plan du développement international, qui peut être mis en œuvre pour augmenter les revenus des communautés agricoles et qui n’a pas encore été utilisé », déclare Ella Gudwin, la présidente-directrice générale de VisionSpring.
La productrice de cacao ghanéenne Juliet Addai affirme que le revenu supplémentaire a aidé à payer l’éducation des membres de sa famille, ce qui les aide à augmenter leurs revenus futurs.
La recherche a été publiée dans la revue PLOS ONE.