L'élu, Abdallah ben Omar, a été interpellé mardi, quelques jours après avoir reçu une convocation de la police à laquelle il ne s'est pas rendu, a précisé à l'AFP le député Mohamed Msaidie.
"J'ignore tout du motif de son interpellation", a ajouté M. Msaidie, "je crois que c'est à cause de son appartenance au mouvement Ndzouani (le mot qui désigne Anjouan dans la langue locale) en marche (NEM)".
Créé il y a quelques mois, le mouvement NEM dénonce la réforme constitutionnelle de 2018, qui a renforcé les pouvoirs du président Azali Assoumani.
Lire aussi : Campagne morose pour des législatives boycottées par l'oppositionChef de l'Etat de 1999 à 2006, réélu en 2016, l'ex-colonel putschiste a été déclaré vainqueur de la présidentielle du 24 mars dernier. Mais ses adversaires, qui comparent son régime à une "dictature", n'ont pas reconnu les résultats du scrutin en déplorant, comme la plupart des observateurs, des fraudes caractérisées.
L'opposition a refusé de participer aux législatives, faute dit-elle de garanties sur leur régularité.
Dans un communiqué, ses députés ont dénoncé "avec fermeté cet acharnement contre un élu de la République à cause de ses pensées et de son positionnement politique" et reproché au régime les "harcèlements, intimidations, arrestations et emprisonnements" infligés aux "voix dissonantes".
Contact par l'AFP, le ministre de l'Intérieur et porte-parole du gouvernement Mohamed Daoudou n'a pu être joint.
Vingt-quatre sièges sont à pourvoir dimanche dans la nouvelle assemblée comorienne. Le second tour des législatives est prévu le 23 février. Il sera couplé avec des municipales.