"Au total, la conférence des partenaires au développement des Comores a permis de mobiliser plus de 4,3 milliards de dollars (3,88 mds d'euros) pour le financement du Plan Comores émergent", qui vise à faire des Comores un pays émergent à l'horizon 2030, a précisé le communiqué publié à l'issue de cette conférence.
Les partenaires bilatéraux (Maroc et Emirats arabes unis notamment) et multilatéraux (Banque mondiale, Banque africaine de développement, Banque islamique de développement...) ont promis un soutien de 1,6 milliard de dollars (1,44 md d'euros). Les acteurs du secteur privé se sont engagés à investir plus de 2,7 mds de dollars (2,44 mds d'euros).
Le président Azali Assoumani et de nombreux ministres avaient fait le déplacement en France, qui parrainait cette conférence, afin de réunir des financements. Douze projets clés - notamment dans les secteurs du tourisme, de la santé, de l'énergie, des infrastructures - ont été présentés à Paris.
Par ces investissements, le pays espère doper sa croissance, pour la porter à 8% en 2030 du produit intérieur brut contre moins de 3% actuellement.
"Nous sommes très heureux que notre appel ait rencontré un tel écho favorable de votre part", a déclaré le président Azali, dans un discours de clôture reproduit sur le compte Facebook de la présidence des Comores. "Nous venons de poser la première pierre pour une nouvelle ère, la pierre de l'espoir de voir les Comores sortir rapidement de la trappe du sous-développement pour devenir un pays avec une économie prospère où l'Etat de droit, la paix, la sécurité et la stabilité seront solidement ancrés".
L'archipel est l'un des pays les plus pauvres au monde (plus de 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté) et il a longtemps été agité par des coups d'Etat et des crises séparatistes qui ont découragé les investisseurs de s'y aventurer.
Il fait aussi partie des pays les plus vulnérables au changement climatique et a lourdement souffert du passage du cyclone Kenneth en avril dernier.
Chef de l'Etat de 1999 à 2006 et réélu en 2016, le président Azali a été reconduit en mars pour cinq ans à l'issue d'un scrutin contesté par l'opposition, qui qualifie son régime de "dictature".