"La police est venue le déposer à la maison. Nous étions nombreux à son domicile où il est arrivé en costume–cravate", a indiqué à l’AFP un membre de la famille de l'officier sous couvert d'anonymat. L'ancien détenu n'a pas souhaité faire de déclaration à la presse.
Tour à tour inspecteur général de l’armée et haut commissaire à la réinsertion des ex-combattants, le général Dabira était tombé en disgrâce en 2018.
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Selon la justice, il avait planifié d'attenter à l'intégrité physique de Sassou Nguesso, 80 ans (actuellement) dont 39 cumulés à la tête du pays. "Le modus operandi était d’abattre l'avion du chef de l’Etat au décollage ou à l'atterrissage", expliquait la cour lors du procès.
Deux ans avant l'interpellation de M. Dabira, le président Sassou Nguesso s'était fait élire au cours d’une élection dont les résultats ont été fortement contestés par l’opposition. Le pays avait connu des violences sanglantes à l'époque.
Le général Jean-Marie Michel Mokoko, 76 ans, ex-chef d’Etat-major et l'ancien ministre André Okombi Salissa, 61 ans, candidats au scrutin de 2016, qui n'ont jamais reconnu leur défaite, ont été jugés également en 2018 pour "atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat".
Ils ont tous les deux écopé de 20 ans de prison. Les ONG locales ont souvent dénoncé une justice à deux vitesses, au regard de leur peine comparée à celle de M. Dabira. Le président "doit gracier MM. Mokoko et Okombi Salissa", a plaidé récemment l’opposant Destin Gavet, leader du parti Les souverains (LS).