"Nous nous attendons à avoir des consultations sur le Burundi demain après-midi", a déclaré à la presse l'ambassadeur néo-zélandais Gerard van Bohemen.
Ces discussions à huis clos se tiendront une semaine après le scrutin présidentiel qui a vu la réélection du président sortant Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat.
C'est cette candidature, jugée contraire à la constitution par l'opposition, qui avait déclenché en avril une grave crise politique dans le pays.
Le scrutin présidentiel a été jugé non crédible par le président américain Barack Obama, par l'opposition burundaise et par les observateurs internationaux qui l'on suivi.
La mission d'observation électorale de l'ONU au Burundi (Menub) a ainsi conclu que le vote s'était globalement déroulé dans le calme mais que l'élection n'avait pas été "libre, crédible ni inclusive".
Dans un rapport préliminaire publié lundi, les observateurs ont souligné que le scrutin avait été marqué par des violences et que les libertés fondamentales "avaient été sévèrement entravées".
Depuis le début de la crise burundaise en avril, le Conseil a tenu huit réunions sur ce dossier. Mais il reste divisé et n'a pas pris de position claire sur la crédibilité des différentes élections (législatives, locales et présidentielle) qui se sont tenues depuis fin juin dans une ambiance d'intimidation et de violence.
D'un côté, les Occidentaux critiquent l'intransigeance du président Nkurunziza et la répression des opposants mais de l'autre la Russie, la Chine et les membres africains du Conseil (Nigeria, Tchad, Angola) estiment qu'il s'agit d'une affaire intérieure burundaise.
Avec AFP