La Cour suprême du Cameroun indique qu’elle ne suivra pas les lois électorales, qui lui donnent dix jours pour se prononcer sur les plaintes et pétitions concernant les élections législatives et locales prévues au mois de septembre. Pour les leaders de l’opposition, le parti du président Paul Biya « manipule » les règlements en vigueur pour assurer son maintien au pouvoir.
Le chronogramme électoral au Cameroun a été caractérisé par un manque de certitudes. D’abord, les mandats des parlementaires et des conseillers ont été prorogés à plusieurs reprises par le président Biya, et les élections qui devaient se tenir l’année dernière ont été reportées au 30 septembre. Ensuite, la Cour suprême qui, en sa qualité de Conseil constitutionnel, est tenue d’examiner les plaintes et pétitions qui lui sont soumises dans un délai maximum de dix jours. Mais, elle estime que ce n’est pas suffisant.
Le juge Clément Atangana affirme qu’il faut à la Cour du temps pour passer en revue les 265 pétitions reçues pour les conseils locaux, et les 76 autres pour les législatives. « Il n’est pas possible d’étudier un tel nombre », dit-il.
Mais, certains partis politiques estiment que cette décision rend difficiles leurs projets de présenter des candidats à ces scrutins. Paul Pufong, secrétaire général-adjoint de l’Alliance des Forces Progressistes, reproche à la Cour de ne pas faire son travail. « Notre parti a des avocats, et ces avocats sont très occupés à la Cour suprême. Nous espérons avoir des informations utiles », a déclaré M. Pufong.
Dans certaines des pétitions, certains appellent à un nouveau report des élections, arguant que le président Biya a violé le code électoral en retardant plusieurs fois les consultations. Selon l’avocat Joseph Mbah Ndam, conseiller juridique du SDF, le principal parti d’opposition du Cameroun, « La grande majorité des pétitions portent sur les cas de membres de certains partis politiques figurant sur les listes d’autres formations. Il y en a beaucoup. Il y a des cas qui sont sans fondement juridique, et il y en a qui sont bien justifiés ».
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, le parti au pouvoir), a été accusé de truquer les élections. On s’attend à ce qu’il remporte 100 des 180 sièges en jeu au parlement, et 250 des 360 conseils, dans les circonscriptions où le RDPC n’a pas d’adversaires ou se trouve en face de partis faibles.
Mais le professeur Ngole Ngole Elvis trouve qu’on fait un mauvais procès au parti du président Biya.
« Tous les 30 partis en lice ont une chance égale de gagner quelque chose, mais parce que l’équilibre des forces dans cette sorte de compétition est toujours asymétrique, quelques partis politiques gagneront plus de sièges que d’autres. Et dans le cas du RDPC, ils ont un avantage parce qu’au plan organisation, finance et idéologie politique, ce parti n’est absent que dans une seule circonscription locale » explique l’enseignant.
La commission électorale a rejeté 100 candidatures aux législatives et aux élections locales, expliquant que la majorité des partis politiques ne respectent pas les clauses du code électoral.
Les deux scrutins sont prévus pour le 30 septembre, mais Ayah Paul du Peoples Action Party (PAP), lui-même un transfuge du RDPC, exige leur annulation pure et simple, les qualifiant de « plaisanterie ».
Le chronogramme électoral au Cameroun a été caractérisé par un manque de certitudes. D’abord, les mandats des parlementaires et des conseillers ont été prorogés à plusieurs reprises par le président Biya, et les élections qui devaient se tenir l’année dernière ont été reportées au 30 septembre. Ensuite, la Cour suprême qui, en sa qualité de Conseil constitutionnel, est tenue d’examiner les plaintes et pétitions qui lui sont soumises dans un délai maximum de dix jours. Mais, elle estime que ce n’est pas suffisant.
Le juge Clément Atangana affirme qu’il faut à la Cour du temps pour passer en revue les 265 pétitions reçues pour les conseils locaux, et les 76 autres pour les législatives. « Il n’est pas possible d’étudier un tel nombre », dit-il.
Mais, certains partis politiques estiment que cette décision rend difficiles leurs projets de présenter des candidats à ces scrutins. Paul Pufong, secrétaire général-adjoint de l’Alliance des Forces Progressistes, reproche à la Cour de ne pas faire son travail. « Notre parti a des avocats, et ces avocats sont très occupés à la Cour suprême. Nous espérons avoir des informations utiles », a déclaré M. Pufong.
Dans certaines des pétitions, certains appellent à un nouveau report des élections, arguant que le président Biya a violé le code électoral en retardant plusieurs fois les consultations. Selon l’avocat Joseph Mbah Ndam, conseiller juridique du SDF, le principal parti d’opposition du Cameroun, « La grande majorité des pétitions portent sur les cas de membres de certains partis politiques figurant sur les listes d’autres formations. Il y en a beaucoup. Il y a des cas qui sont sans fondement juridique, et il y en a qui sont bien justifiés ».
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, le parti au pouvoir), a été accusé de truquer les élections. On s’attend à ce qu’il remporte 100 des 180 sièges en jeu au parlement, et 250 des 360 conseils, dans les circonscriptions où le RDPC n’a pas d’adversaires ou se trouve en face de partis faibles.
Mais le professeur Ngole Ngole Elvis trouve qu’on fait un mauvais procès au parti du président Biya.
« Tous les 30 partis en lice ont une chance égale de gagner quelque chose, mais parce que l’équilibre des forces dans cette sorte de compétition est toujours asymétrique, quelques partis politiques gagneront plus de sièges que d’autres. Et dans le cas du RDPC, ils ont un avantage parce qu’au plan organisation, finance et idéologie politique, ce parti n’est absent que dans une seule circonscription locale » explique l’enseignant.
La commission électorale a rejeté 100 candidatures aux législatives et aux élections locales, expliquant que la majorité des partis politiques ne respectent pas les clauses du code électoral.
Les deux scrutins sont prévus pour le 30 septembre, mais Ayah Paul du Peoples Action Party (PAP), lui-même un transfuge du RDPC, exige leur annulation pure et simple, les qualifiant de « plaisanterie ».