"La montée en puissance des groupes terroristes a achevé de démontrer que le terrorisme doit être combattu partout avec le même engagement de la communauté internationale", a également déclaré le ministre sénégalais de l'Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo.
Le "renforcement de notre coopération, le partage d'informations, la synergie de nos actions collectives et concertées et la mutualisation de nos moyens sont les seuls gages de succès", a-t-il ajouté, lors d'une réunion consacrée au Plan d'action contre le terrorisme (PACT) d'une durée de quatre ans (2013-2016), financé par Paris au Sénégal, en présence de l'ambassadeur de France.
"La menace terroriste peut frapper la France au Sénégal, et le Sénégal. Cette coopération n'a de sens que si elle (s'appuie) sur des structures nationales fortes. (Elle) est transnationale et appelle une coopération régionale et internationale", a affirmé l'ambassadeur français, Jean Félix-Paganon.
De son côté, l'ambassadeur américain James Zumwalt a souligné, lors d'une rencontre avec des journalistes, la volonté des autorités sénégalaises de "travailler avec nous parce qu'elles sont évidemment préoccupées par les possibilités d'incidents terroristes, ainsi que de l'extrémisme radical ici au Sénégal".
"Le menace n'est pas plus grande maintenant qu'avant l'attentat au Burkina Faso, c'est la même menace. Et les capacités du Sénégal sont les mêmes qu'avant", a-t-il ajouté, en référence à l'attentat du 15 janvier à Ouagadougou, qui a fait 30 morts, en majorité étrangers, revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
"Il y a davantage de conscience à présent de ces menaces", a néanmoins indiqué l'ambassadeur américain.
"Nous voulons travailler très étroitement avec le Sénégal pour l'aider à augmenter sa capacité de riposte, aussi bien avant, qu'après un attentat", a-t-il indiqué, précisant que ce serait un des objectifs de l'exercice militaire annuel Flintlock, entre militaires africains, américains et européens, qui débute le 8 février pour trois semaines au Sénégal et en Mauritanie.
Le Sénégal, jusqu'à présent épargné par les attentats jihadistes, a renforcé la sécurité dans de nombreux lieux publics comme les hôtels et les administrations depuis le 15 janvier.
Une dizaine de personnes, dont plusieurs imams, ont été arrêtées en novembre au Sénégal pour "affinités avérées avec Aqmi et l'Etat islamique" (EI), a affirmé récemment à l'AFP une source de sécurité sénégalaise, précisant qu'elles sont accusées d'"apologie du terrorisme".
Avec AFP