La Chine prône le "dialogue" avec la Corée du Nord comme "le seul bon choix"

Poignée de main entre le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi et le secrétaire d'État américain Rex Tillerson avant une réunion bilatérale au Diaoyutai State Guesthouse à Pékin, Chine, le 18 mars 2017.

Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi a prôné vendredi à l'ONU le "dialogue" avec la Corée du Nord comme "le seul bon choix" pour tenter de résoudre la crise avec Pyongyang sur ses programmes nucléaire et balistique.

"Régler de manière pacifique la question nucléaire de la péninsule coréenne via le dialogue et les négociations représente le seul bon choix qui est réaliste et viable", a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères avant d'entrer dans la salle du Conseil de sécurité des Nations unies pour une réunion cruciale consacrée à la Corée du Nord et présidée par le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson.

Wang Yi a vanté la nécessaire "dénucléarisation de la péninsule et le maintien du régime international de non prolifération nucléaire" afin "d'éviter le chaos" dans la région.

S'exprimant par le biais d'une traductrice, le ministre chinois a une nouvelle fois mis en avant la proposition de Pékin d'un gel des programmes militaires nucléaire et balistique de la Corée du Nord, alliée de la Chine, en échange d'un arrêt des exercices militaires entre les Etats-Unis et la Corée du Sud liés par un traité d'alliance.

Le patron de la diplomatie chinoise a qualifié cette offre de "sensée et raisonnable".

Il a également plaidé pour une reprise des négociations à Six entre la Corée du Nord, la Corée du Sud, le Japon, la Russie, les Etats-Unis et la Chine. Ces pourparlers avaient duré de 2003 à 2009, sans succès.

Vendredi au cours de la réunion ministérielle des 15 membres du Conseil de sécurité, l'Américain Tillerson va mettre la pression sur la Corée du Nord et ses programmes nucléaire et balistique bannis en exhortant la Chine à mieux contrôler son allié communiste.

M. Tillerson doit voir ensuite en tête-à-tête Wang Yi.

Signe de l'urgence pour les Etats-Unis, dont des territoires comme Hawaï ou la côte nord-ouest pourraient être à portée de missiles nord-coréens, M. Tillerson a indiqué vendredi matin sur la radio publique américaine NPR que son pays n'excluait pas un dialogue direct avec le régime du dirigeant Kim Jong-Un.

Le régime communiste a multiplié ces dernières années ses tirs de missiles balistiques, procédant même à cinq essais nucléaires souterrains, dont deux en 2016.

Ces programmes militaires ont valu à la Corée du Nord une série de résolutions de l'ONU et une batterie de sanctions internationales. D'après des experts onusiens, ces mesures punitives ont toutefois eu peu d'impact sur Pyongyang.

Avec AFP