Le nombre total de cas confirmés du nouveau coronavirus en Afrique a franchi la barre des 2 millions mercredi.
Avec plus de 2 012 000 cas, l'Afrique représente moins de 4 % des cas signalés dans le monde, ce que de nombreux experts estiment être un sous-dénombrement.
Selon ces experts, de nombreuses infections et les décès dus à la maladie COVID-19 sont probablement passés inaperçus car les taux de dépistage sur ce continent d'environ 1,3 milliard de personnes sont parmi les plus faibles du monde.
Avec plus de 48 000 décès liés au coronavirus, le taux de mortalité lié à la maladie COVID-19 sur le continent africain (2,4%,) est le troisième plus élevé au monde, derrière l'Amérique latine et le Moyen-Orient.
Des pays tels que le Soudan, le Tchad et l'Égypte ont enregistré les taux de mortalité les plus élevés du continent, soit respectivement 7,81 %, 6,28 % et 5,82 %. L'Afrique du Sud a le plus grand nombre de cas COVID-19 signalés sur le continent, soit plus de 750 000, avec un taux de mortalité de 2,71 %, selon un décompte de Reuters.
Le nombre inférieur d'infections et de décès en Afrique par rapport à l'Europe, l'Amérique du Sud et les États-Unis peut être attribué en partie à plusieurs facteurs, outre un sous-dénombrement probable.
Le virus a frappé l'Afrique plus tard que les autres continents, ce qui a donné au personnel médical le temps de mettre en place des hôpitaux dédiés, de s'approvisionner en oxygène et en respirateurs.
L'Afrique du Sud a mis en place l'un des dispositifs de confinement les plus stricts du monde à la fin du mois de mars, alors que le pays n'avait confirmé que 400 cas.
Pour d’autres experts, par contre, c’est surtout la démographie du continent qui prime : la population relativement jeune de l’Afrique lui permet de résister à une maladie dont le risque de sévérité s’aggrave avec l’âge.
Il y a aussi le fait les gouvernements africains ont également l'expérience de la lutte contre les maladies infectieuses mortelles telles que le virus Ebola, le choléra et la rougeole.
Plus récemment, cependant, la pandémie a eu un impact sur d'autres services de santé vitaux en Afrique, car les pays sont obligés de réorienter des ressources déjà limitées, a déclaré un responsable régional de l'Organisation mondiale de la santé.