Ils étaient quelques centaines de militaires mais ils n’étaient pas armés quand ils ont investi mardi après-midi l'antenne régionale de la télévision publique de Bouaké, deuxième ville de la Côte d'Ivoire. Tous les employés de la télévision ont été chassés.
Ils ont ensuite quitté les lieux dans la soirée sans incident.
D’autres manifestation des militaires ont aussi été signalées dans tout le pays mardi.
Plus tard dans la soirée, le ministre de la Défense ivoirien Paul Koffi Koffi a demandé aux militaires de regagner leurs postes, promettant de payer les arriérés de soldes et une meilleure couverture de frais de santé, pour calmer le mécontentements des casernes.
Les mutins ont erigé barricades sur les principaux axes de la ville, ancienne capitale de la rébellion qui contrôlait le nord de la Côte d'Ivoire lorsque le pays était coupé en deux entre 2002 et 2011. Cette rébellion était favorable à l'actuel président Alassane Ouattara. Le sud du pays était tenu par les forces loyalistes à l'ancien chef de l'Etat Laurent Gbagbo.
Le Rassemblement Des Républicains, le parti du président Ouattara, a rappelé dans un communiqué "que la Côte d'Ivoire sort d'une crise militaro-politique qui a profondément traumatisée les populations ivoiriennes.
Les Ivoiriens, dans leur écrasante majorité, ne souhaitent plus revivre les tristes et douloureux événements qu'ils ont malheureusement subi."
Sur VOA Afrique, Alexis Tanoh du journal Le Jour Plus : "il y a un malaise au sein de l'armée ivoirienne. Si les promesses ne sont pas tenues, on verra."
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