"Face à la généralisation des actes terroristes, nous devons (...) oeuvrer au renforcement des outils régionaux de sécurité collective (...), approfondir les échanges en matière de renseignement et doter nos pays de capacités de réaction et d'intervention rapides", a affirmé le président ivoirien Alassane Ouattara.
"La Côte d'Ivoire et le Burkina sont confrontés à des défis sécuritaires qui hypothèquent la marche de leur peuple vers le progrès (...). Nous devons conjuguer nos efforts", a souligné à son tour le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, dont c'était la première visite officielle chez son voisin depuis son élection fin 2015.
Les deux pays d'Afrique de l'Ouest ont été endeuillés en début d'année par les attaques jihadistes de Ouagadougou (15 janvier, 30 morts) et Grand-Bassam (13 mars, 19 morts) qui les forcent à resserrer leur coopération stratégique.
Le Burkina et la Côte d'Ivoire ont toujours été intimement liés. Quelque trois millions de Burkinabè vivent en Côte d'Ivoire. Les deux pays partagent en outre des ethnies communes comme les Senoufo ou les Lobi. Par ailleurs, le Burkina est très dépendant de son voisin pour l'accès à la mer, ainsi que pour les importations.
Lors du sommet, 13 accords ont été signés entre les deux pays et des discussions ont eu lieu sur la construction de l'autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, de la ligne de chemin de fer et d'un pipeline entre les deux pays, ainsi que sur la fourniture d'électricité ivoirienne au Burkina.
Le sommet TAC, qui réunit traditionnellement chaque année les présidents mais aussi les gouvernements des deux voisins d'Afrique de l'Ouest, n'avait pas eu lieu en 2015 en raison d'une brouille entre les deux pays. Le prochain aura lieu en juillet 2017 à Ouagadougou.
Avec AFP