Côte d’Ivoire : la justice annule la suspension du leader du parti Laurent Gbagbo

Pascal Affi N'Guessan, deuxième depuis la droite, comparait au procès de Simone Gbagbo, l'ancienne premirère dame ivoirienne, première à gauche aux cotés de l'ancien Premier minsitre Gilbert Ake N'Gbo, deuxième à gauche et du Vice-rrésident du FPI, Aboudramane Sangare, dernier à droite.

La décision de justice ivoirienne est tombée à six mois de la présidentielle d'octobre. Elle invalide la suspension du président du Front populaire ivoirien (FPI) prononcée par une faction rivale.

Le juge Ahmed Coulibaly a déclaré vendredi que le tribunal annulait toutes les résolutions.

Le parti de Laurent Gbagbo est divisé en deux factions. L’une, soutenant la candidature de Gbagbo à la tête du parti, bien que celui-ci soit emprisonné à La Haye où il attend un procès; et l’autre, celle de Pascal Affi N'Guessan président en exercice après Gbagbo mais suspendu en mars dernier.

Mamadou Sanogo, un proche N’Guessan a précisé à l’AFP qu’"interdiction" est faite aux "frondeurs" "d'utiliser le logo et le sigle du FPI et de poser tout acte au nom du FPI sous peine d'amende de 10 millions de francs CFA (15.000 euros)" à chaque infraction

"La décision est immédiatement exécutoire nonobstant l'appel", a commenté Michel Sery Gouagnon, un opposant de M. N'Guessan, qui en a confirmé les dispositions.

M. Gouagnon a également dénoncé une justice politique œuvrant au profit du "boy du roi", le président du FPI, qui est accusé par ses adversaires de collusion avec le pouvoir.

Principal parti d'opposition, le FPI est divisé en deux camps : le premier veut concourir à la présidentielle d'octobre derrière M. N'Guessan, quand le second refuse un tel scénario et fait de la libération de l'ex-président Laurent Gbagbo "le cœur de la stratégie de lutte du parti".

Les deux factions se sont déjà affrontées en justice en décembre, déjà à l'avantage de M. N'Guessan. En février, une rencontre de la jeunesse du FPI s'est terminée en pugilat entre des pro-Affi N'Guessan et des pro-Gbagbo.

Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il doit être jugé en juillet par la Cour pénale internationale pour des "crimes contre l'humanité" présumés commis lors de la crise née de son refus de céder le pouvoir à l'actuel président Alassane Ouattara.