"Nous accueillons favorablement le cessez-le-feu temporaire annoncé le 25 mars par les Forces de défense camerounaises du Sud (Socadef)", a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, lors de son point-presse quotidien. "Le secrétaire général (Antonio Guterres) appelle les autres groupes armés à faire de même" dans ce pays, a précisé le porte-parole.
Le groupe Socadef avait diffusé mercredi un communiqué annonçant l'arrêt des combats pour une durée de 14 jours. Mais la rébellion séparatiste anglophone au Cameroun est constituée d'une multitude de groupes, et leurs représentants, souvent à l'étranger, ne sont pas toujours en prise avec le terrain.
Mercredi, l'un des principaux groupes séparatistes, le British Southern Cameroons, a affirmé "ne pouvoir déclarer unilatéralement un cessez-le-feu" alors que l'armée régulière camerounaise était "toujours sur son territoire", selon un communiqué.
Lire aussi : Yémen: les bélligérants pour un cessez-le-feu face au coronavirusJeudi, L'ONU demande à nouveau une "relance du dialogue sur toutes les questions pertinentes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun et la fin de la violence et de la souffrance humaine", a précisé le porte-parole.
Ces deux régions anglophones du Cameroun sont en proie à un conflit meurtrier entre l'armée et des rebelles séparatistes depuis près de trois ans. Ce conflit a déjà fait plus de 3.000 morts, dont de nombreux civils.
L'ONU s'est aussi félicitée du "cessez-le-feu temporaire annoncé le 24 mars par le Parti communiste des Philippines avec le gouvernement des Philippines".
"Le secrétaire général encourage les parties à trouver une solution politique définitive afin de mettre un terme à leur long conflit", a précisé Stéphane Dujarric.
Il espère que ces cessez-le-feu "vont servir d'exemple dans le monde pour faire taire les armes et réunir les gens face à la menace mondiale du Covid-19".
Lundi, Antonio Guterres avait lancé un vibrant appel "à un cessez-le-feu immédiat, partout dans le monde" afin de préserver, face à la "furie" du Covid-19, les civils les plus vulnérables dans les pays en conflit.