Un émissaire de la Fifa s'informe sur la crise du football ivoirien à Abidjan

Sidy Diallo, président de la fédération ivoirienne de football (Fif) lors d'une conférence de presse à Abidjan, le 22 mars 2017

Un émissaire de la Fifa était à Abidjan jeudi et vendredi pour se rendre compte de la situation de la fédération ivoirienne (Fif) en pleine crise.

Le Suisse Veron Mosengo-Omba directeur régional Fifa pour l'Afrique et les Caraïbes a rencontré à la fois les dirigeants de la fédération mais aussi des représentants des clubs "frondeurs" qui réclament une assemblée générale extraordinaire afin de pouvoir révoquer le président de la Fif Augustin Sidy Diallo depuis l'élimination de la côte d'Ivoire du Mondial en Russie.

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"Je suis venu ici, puisque la Fifa a été saisie par un groupe de clubs (les frondeurs). Je pense qu'il y a un malentendu à mon avis entre les deux parties à ce stade en tout cas. Je les ai entendues et je ferai mon rapport au président de la Fifa", a déclaré Mosengo-Omba vendredi à l'AFP.

"Il y a peut-être des choses qui m'échappent, je ne peux pas tout savoir d'un

coup. Donc j'informerai ma hiérarchie et j'attends des instructions, et à partir de là on avisera", a-t-il ajouté.

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Des clubs et plusieurs groupements d'intérêts ont réclamé le 29 décembre une assemblée générale extraordinaire pour demander le départ du président de la Fif. Cette demande émanait de 38 des 76 clubs de 1re, 2e et 3e division, ainsi que de quatre "groupements d'intérêts membres de la Fif".

- "Pas élu pour partir" -

Un des chefs de file des contestataires, Salif Bictogo, président du Stella Club d'Adjamé a également dénoncé "la régression du football ivoirien et le manque de vision de Sidy Diallo et sa gestion opaque" estimant "qu'il n'a pas le coffre pour diriger la Fédération".

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Augustin Sidy Diallo, élu en 2011 et réélu en 2016, a exclu toute démission: "Après une défaite, la douleur ou la colère peuvent nous faire dire beaucoup de choses. C'est normal que les supporters manifestent jusqu'à demander ma démission. Mais je n'ai pas été élu pour partir sur un coup de tête. Si je pars dans ces conditions, je pense que le football ivoirien aura du mal à se relever".

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La FIF a d'autre part déclaré mercredi "irrecevable" la demande des clubs réclamant une assemblée générale extraordinaire pour demander le départ de son président.

Interrogé par la presse sur la situation alors que M. Diallo est considéré comme un proche du président ivoirien Alassane Ouattara, le porte-parole du gouvernement ivoirien Bruno Koné a logiquement botté en touche, assurant ne pas intervenir dans les affaires de la fédération.

Avec AFP