Les ministres discuteront des conditions d'"une solution politique consensuelle à la crise" que connait la Libye, a indiqué vendredi le ministère tunisien des Affaires étrangères.
Le pays est plongé dans une situation politique, sécuritaire et économique chaotique depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi à la suite d'une révolte populaire ayant débuté le 17 février 2011.
Tunis, Alger et Le Caire se fixent pour objectif de tenter de "rassembler les dirigeants rivaux (libyens) autour de la table du dialogue", selon le communiqué.
La Libye est divisée entre deux autorités politiques qui se disputent le pouvoir: le chef du gouvernement d'union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale; et un gouvernement contrôlant l'Est libyen basé à Al-Bayda qui soutient le maréchal Khalifa Haftar.
MM. Sarraj et Haftar devaient se rencontrer mardi au Caire à l'initiative de l'Egypte pour modifier l'accord interlibyen signé au Maroc en décembre 2015 sous l'égide de l'ONU et aux termes duquel le GNA a été créé. Mais selon M. Sarraj, le maréchal Khalifa Haftar a refusé de le voir "sans justification ou raison".
La Tunisie, l'Algérie et l'Egypte sont préoccupées par l'insécurité à leurs frontières avec la Libye, devenue un pays de transit à la fois pour des groupes jihadistes, pour des trafiquants d'armes et pour de nombreux migrants souhaitant rejoindre l'Europe.
Avec AFP