Les députés présents ont installé un bureau de fait qui examine les pétitions visant la déchéance du Bureau à dominance kabiliste. Les députés signataires des pétitions accusent le bureau de l'Assemblée nationale de vouloir renvoyer à plus tard les plénières devant statuer sur celles-ci.
"Nous avons constaté qu'il y a eu des manœuvres dilatoires de la part du bureau de l'Assemblée nationale tendant à avancer le jour jusqu'à ce qu'il ait clôture de la session et que les élus ne puissent pas statuer sur lesdites pétitions. Voilà comment certains pétitionnaires sont fâchés de la position du bureau de l'Assemblée nationale actuel parce qu'ils ont compris que le bureau voulait manigancer pour qu'il n'y ait pas de résultat sur les différentes pétitions signées par 264 députés nationaux", confie Bernard Kayumba, député national de la PANECO, parti membre du FCC et signataire d’une pétition initiée contre le bureau de l'Assemblée nationale par les pro-Tshisekedi il y a plusieurs jours.
Ces heurts qui ont éclaté au siège de l'Assemblée nationale congolaise ont toutefois laissé place à une plénière des pétitionnaires pro-Kabila à laquelle ont pris part 279 députés, avec un bureau composé du doyen des députés Mboso Nkodia (FCC), 78 ans, élu de Kende et de deux plus jeunes députés, Aminata Namasiya (PPRD), 27 ans, élue de Bambesa dans le bas Uele et Gaël Bussa (CDR), 27 ans, élu de Bujala dans le Sud-Ubangi.
Le bureau de fait a fixé la prochaine plénière pour le jeudi 10 décembre, le temps de notifier régulièrement les membres du bureau visés par les pétitions qu'ils ont le droit de présenter leurs moyens de défense.
La société civile de son côté regrette de ce qui se passe au niveau de l'Assemblée nationale.
"C'est extrêmement déplorable ce qu'ils sont en train de détruire aujourd’hui, on fera recours à l'argent du contribuable congolais, donc ce n'est pas normal", s'est exprimé Jonas Tshombela, président de la Nouvelle Société Civile du Congo (NSCC) qui pense également "que le règlement à cette crise est à deux niveaux. Il est au niveau réglementaire, il peut être au niveau politique".
Dans un tweet, l'organisation Lucha RDC a dénoncé "la violence d'où qu'elle vienne" et appelé le président Félix Tshisekedi à "à ne pas cautionner les démarches violentes".