"Cuba ne va renoncer à aucun de ses principes (...) Personne ne pourra nous faire oublier notre histoire ni les symboles d'indépendance de notre peuple", a déclaré la présidente de la Fédération estudiantine universitaire Jennifer Bello, seule oratrice du jour devant les principaux dirigeants du pays réunis sur la place de la Révolution de La Havane.
Après l'armée, une "Marche du peuple combattant" convoquée par le président Raul Castro, a ensuite vu défiler des milliers de personnes qui ont rendu un hommage appuyé au "commandant en chef" Fidel Castro, décédé le 25 novembre dernier à 90 ans.
A l'approche de la prise de fonctions du républicain Donald Trump aux Etats-Unis, le 20 janvier, Jennifer Bello a rappelé que le processus de rapprochement lancé fin 2014 avec les Etats-Unis "serait long", et qu'il restait "beaucoup à faire". Cette dernière a rappelé que la levée de l'embargo américain imposé à l'île depuis 1962 et la restitution de la base navale de Guantanamo constituaient pour La Havane des préalables incontournables.
Fin novembre, le président élu américain avait prévenu qu'il pourrait faire machine arrière sur l'avancée diplomatique majeure de son prédécesseur, si La Havane n'offrait pas plus de contreparties sur les droits de l'homme ou l'économie de marché.
Ministre de la Défense pendant près de 50 ans avant d'accéder à la présidence en 2008, Raul Castro a fait des Forces armées révolutionnaires (FAR) le pilier du régime, profondément impliquées dans la vie politique mais aussi économique de l'île communiste. Contrairement aux éditions de 2006 et 2011, les forces armées ont défilé sans leurs équipements lundi.
Avec AFP