"Je l'ai informé, il m'a donné son accord, récemment, pour contacter le FPI", le parti fondé par M. Gbagbo, en vue de former une "plateforme" réunissant leurs forces contre le camp du président Alassane Ouattara, a déclaré M. Bédié dans cette interview diffusé dans la nuit de jeudi à vendredi par la chaîne d'information continue.
Le Front populaire ivoirien est considéré comme le troisième parti politique de Côte d'Ivoire, même s'il a boycotté les élections depuis 2011.
Le PDCI était jusqu'au mois d'août l'allié du parti au pouvoir, le Rassemblement des Républicains (RDR) du président Alassane Ouattara, mais l'alliance a volé en éclats. Un renversement d'alliance, deux ans avant le scrutin présidentiel, serait un tournant dans la politique ivoirienne.
Lire aussi : Les "héritiers" d'Houphouët-Boigny divisés deux ans avant une présidentielle à risqueLaurent Gbagbo, ancien président ivoirien (2000-2010), est emprisonné et en procès à la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité, mais il a repris récemment, à distance, les rênes de son parti. La CPI doit statuer ce vendredi sur une demande de libération provisoire.
M. Bédié a également invité une autre figure de proue de la politique ivoirienne, le président de l'Assemblée nationale Guillaume Soro, à rejoindre sa plateforme.
"Il n'y a pas de raison de l'exclure, s'il désire rejoindre cette formation". "La main est tendue", a-t-il déclaré.
Guillaume Soro est membre du parti au pouvoir, mais réputé en froid avec le président Ouattara. On lui prête des ambitions présidentielles et une certaine popularité parmi la population.
Avec AFP