Interrogé sur les mesures à prendre pour aider le gouvernement afghan à reprendre l'avantage sur les rebelles talibans, le général Joseph Votel a estimé que "cela implique des forces (américaines) supplémentaires pour que leur mission de conseil et d'assistance soit plus efficace".
Début février, le général John Nicholson, le commandant des forces américaines en Afghanistan avait déjà plaidé pour un renforcement des troupes de l'Otan dans le pays, évoquant "l'impasse" dans laquelle les troupes afghanes se trouvent actuellement face aux talibans.
Les forces de l'Otan "manquent de quelques milliers" de soldats pour mener leur mission auprès des forces afghanes, avait-il expliqué.
Selon le général Votel, le renforcement des troupes américaines en Afghanistan est en cours de discussion entre les militaires américains et le secrétaire à la Défense, James Mattis.
Les positions de Donald Trump sur l'Afghanistan ne sont pas connues, le nouveau président américain s'étant très peu exprimé sur le sujet pendant sa campagne électorale.
Son prédécesseur Barack Obama avait promis de retirer les troupes américaines d'Afghanistan, mais n'avait pu tenir sa promesse du fait de la résurgence des talibans.
Les Américains ont au total 8.400 soldats dans le pays, si l'on inclut les forces spéciales anti-terroristes qui combattent Al-Qaïda et le groupe Etat islamique et ne sont pas comprises dans la mission de l'Otan.
En 2016, les troupes afghanes ont continué de perdre du terrain sur les rebelles islamistes radicaux et leurs pertes ont grimpé de 35%, à 6.785 tués sur les dix premiers mois de 2016.
L'année 2016 a également été de nouveau la plus meurtrière depuis que l'ONU a entrepris de recenser les victimes civiles en 2009, avec près de 11.500 tués, en augmentation générale de 3% en un an.
Près de 40 personnes ont été tuées mercredi dans une attaque contre le principal hôpital militaire d'Afghanistan, au coeur de Kaboul, pris d'assaut par un commando d'insurgés islamistes déguisés en médecins.
Cette opération est survenue une semaine après une double attaque-suicide revendiquée par les talibans, le 1er mars, contre deux enceintes des services de sécurité dans la capitale, police et renseignements (NDS). Elles avaient fait officiellement 16 morts et plus d'une centaine de blessés.
Avec AFP